Légal ou pas, l'échange de musique poste à poste (P2P) engendre bien des débats. "L'étude des solutions de filtrage des échanges de musique sur Internet dans le domaine du peer-to-peer" transmise jeudi 10 mars 2005 au ministère de la culture et au ministère délégué à la recherche, devrait faire du bruit.

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    Piratage : L'INRIA préconise l'usage de "radars" en ligne

    Piratage : L'INRIA préconise l'usage de "radars" en ligne

    Réalisé à la demande de l'industrie du disque par Antoine BRUDIGOU de la société de conseil Accenture et par Gilles KAHN, Président de l'Institut national de la recherche en informatique et en automatique(INRIA), ce rapport préconise l'usage de "radars" (www.recherche.gouv.fr/rapport/piraterienumerique.pdf).

    Quelles que soient les technologies et les entités chargées de les administrer, ces radars permanents ou temporaires ("fixes ou mobilesmobiles") permettraient d'identifier les pirates, à savoir les internautes qui diffusent et téléchargent gratuitement et en volumevolume des titres sous copyright par le biais de services en ligne P2P.

    Avec les radars, il serait possible de suivre et d'analyser le trafic dans le but de mener des campagnes ciblées de sensibilisation aux problématiques de droits d'auteur et de propriété intellectuelle, voire de poursuivre les "pirates" en justice.

    Le filtrage systématique, techniquement possible, est considéré par Messieurs BRUDIGOU et KAHN comme attentatoire aux libertés fondamentales. Aujourd'hui seuls des pays au régime autoritaire comme la Chine et la Corée du Nord, l'utilise ! Toutefois, "le filtrage à la demande sur le poste client" est recommandé. Les fournisseurs d'accès Internet sont donc invités à mettre à disposition des outils qui permettent à l'abonné qui le souhaite de filtrer tel ou tel contenu sur son ordinateurordinateur personnel.

    Avant de probables expérimentations, l'industrie française du disque et les FAI devront rendre leurs avis d'ici trois semaines sur ce rapport Accenture/INRIA.