Le Prosperity 1 d’AutoFlight est présent sur l'édition 2023 du Salon du Bourget. Cette version pilotable du eVTOL pourra faire voyager sur de courtes distances jusqu’à cinq personnes, dont un pilote. Futura a pu embarquer à bord de l’aéronef.


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    Après quatre ans d'absence, cette édition 2023 du Salon International de l'Aéronautique et de l'Espace a vu arriver quelques nouvelles catégories d’aéronefs. Parmi eux, les eVTOL, souvent considérés comme des taxis volants permettant de se rendre d'un endroit à un autre dans les grandes zones urbaines. Plusieurs exemplaires de ces appareils à décollage et atterrissage vertical sont exposés et certains prototypes très aboutis sont déjà d'ailleurs en cours de certification. On trouve ainsi l'EHang EH216-S, le Volocopter qui a fait une démonstration en vol, le Lillium, le modèle d'Archer Aviation, celui de Joby Aviation, ou encore le Eve AirAir Monility et l'ATEA du concepteur français Ascendance Flight Technologies. L'un des plus imposants reste le Prosperity 1 de la firme sino-allemande AutoFlight. Futura a pu réaliser une revue de détail de cet aéronefaéronef qui reste pour le moment détenteur du record du plus long vol en eVTOL. En février dernier, l'appareil dénué de pilote embarqué a ainsi parcouru 250 kilomètres sur une seule charge de ses batteries. Sur le tarmac, le Prosperity 1 est sans doute l'un des plus grands eVTOL présentés sur le salon. Il dispose d'une envergure de 14,5 mètres, d'une longueur de 11,6 mètres et il est haut de 2,6 mètres.

    L’appareil est doté d’une aile de 14,5 mètres d’envergure qui lui permet de se transformer en avion pour le vol en croisière. Dans cette configuration, les trois moteurs arrière le propulsent. Les huit hélices des rotors placés sur les quatre poutres s’arrêtent et se positionnent dans l’alignement. © Sylvain Biget
    L’appareil est doté d’une aile de 14,5 mètres d’envergure qui lui permet de se transformer en avion pour le vol en croisière. Dans cette configuration, les trois moteurs arrière le propulsent. Les huit hélices des rotors placés sur les quatre poutres s’arrêtent et se positionnent dans l’alignement. © Sylvain Biget

    Un drone cargo presque opérationnel

    Sa cabine permet d'embarquer cinq personnes, dont un pilote. Il est également utilisable en mode cargo, configuration dans laquelle il peut emporter 400 kilos de fret sur 200 kilomètres. Lors de la conférence de presse autour du Prosperity 1, l'équipe a annoncé que cette version cargo en mode drone, baptisée Carryall, devrait obtenir la certification des autorités aéronautique chinoises (CAAC) dès 2024. Celle pour le Prosperity 1 avec pilote et quatre passagers pourrait prendre deux à trois ans de plus. Le patron de la société a également expliqué que le marché chinois serait très important et que la demande pour un tel aéronef y est forte. Pour le moment, la société cumule déjà 670 commandes. Il faut dire que le tarif unitaire serait raisonnable par rapport à un hélicoptèrehélicoptère et le coût d'exploitation représenterait un quart par rapport à ces derniers. Après une solidesolide expérience opérationnelle en Chine, l'avionneur ambitionne également une certification européenne avec l'AESAAESA d'ici 2028, puis américaine (FAA). Ces deux dernières sont généralement très longues à obtenir.

    À l’intérieur, on trouve deux rangées de sièges pour les quatre passagers. On embarque dans l’habitacle comme s’il s’agissait d’un hélicoptère. Entre les repose-tête des sièges, un système d’info-divertissement est disponible. © Sylvain Biget
    À l’intérieur, on trouve deux rangées de sièges pour les quatre passagers. On embarque dans l’habitacle comme s’il s’agissait d’un hélicoptère. Entre les repose-tête des sièges, un système d’info-divertissement est disponible. © Sylvain Biget
    Le poste de pilotage est doté d’un siège entouré de deux accoudoirs au bout desquels se trouvent deux commandes de vol. De l’aveu des concepteurs, si le design des commandes devrait être approchant, la configuration des accoudoirs devrait être différente. © Sylvain Biget
    Le poste de pilotage est doté d’un siège entouré de deux accoudoirs au bout desquels se trouvent deux commandes de vol. De l’aveu des concepteurs, si le design des commandes devrait être approchant, la configuration des accoudoirs devrait être différente. © Sylvain Biget
    À l’arrière de l’aéronef, une soute est présente. Pour le moment, elle permet d’accéder au système de climatisation et de contrôle de vol. © Sylvain Biget
    À l’arrière de l’aéronef, une soute est présente. Pour le moment, elle permet d’accéder au système de climatisation et de contrôle de vol. © Sylvain Biget
    Si le modèle présenté est conforme au prototype utilisé en tant que drone cargo, l’allure définitive du Prosperity 1 pourrait évoluer, ne serait-ce qu’au niveau de ses trains d’atterrissage dont le design n’est toujours pas arrêté. © Sylvain Biget
    Si le modèle présenté est conforme au prototype utilisé en tant que drone cargo, l’allure définitive du Prosperity 1 pourrait évoluer, ne serait-ce qu’au niveau de ses trains d’atterrissage dont le design n’est toujours pas arrêté. © Sylvain Biget
    Côté sécurité, pour la redondance, les hélices destinées au décollage et atterrissage disposent chacune de deux moteurs de 60 kW tournant à 1 000 tr/min. Les trois hélices de poussée ont également toutes deux moteurs de 80 kW pour 2 000 tr/min. Ces moteurs intègrent des onduleurs et des systèmes de refroidissement. La majeure partie des composants est faite maison. © Sylvain Biget
    Côté sécurité, pour la redondance, les hélices destinées au décollage et atterrissage disposent chacune de deux moteurs de 60 kW tournant à 1 000 tr/min. Les trois hélices de poussée ont également toutes deux moteurs de 80 kW pour 2 000 tr/min. Ces moteurs intègrent des onduleurs et des systèmes de refroidissement. La majeure partie des composants est faite maison. © Sylvain Biget