Sur son stand du salon de Paris, Renault aligne trois véhicules 100 % électriques. Il s’agit de versions néo-rétro de la 4L, de la R5 et de sa déclinaison survitaminée de la R5 Turbo pour les rallyes. En 2025, ce sera le début de la fin pour les citadines à moteur thermique, la R5 et la 4L formeront l’entrée de gamme de la marque qui ne proposera ces modèles qu'en version électrique.


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    L'historique Mondial de l'Auto à Paris connait une édition 2022 plutôt appauvrie avec l'absence de la plupart des constructeurs. Malgré une crise du secteur et une certaine frilosité au niveau des nouveautés, les marques françaises ont tout de même tenu leurs stands. Des espaces bien plus réduits que pour les éditions précédentes et avec une concurrence essentiellement composée de marques chinoises spécialisées dans le segment de l’électrique.

    Sur le stand Renault, c'est justement l'électrique qui est poussé en avant avec de nouveaux concepts et quelques modèles phares. La marque mise sur ce qui a fait le succès de certaines autres avec la commercialisation de voituresvoitures mythiques revues au goût du jour comme la fameuse Fiat 500 ou la Mini. Chez Renault, on compte donc ressusciter la 4L et la R5. Cette dernière a déjà été présentée et le concept trône sur le stand dans une livrée jaune.

    Cette nouvelle R5 100 % électrique sera une citadine de moins de 4 mètres de longueur. Elle est attendue dans les concessions dès 2024 et elle circulerait déjà sur les routes déguisée en Clio 5 pour tester son comportement. La R5 sera la remplaçante de la Zoé et de la Twingo électrique avec un souci principal, celui de proposer un modèle 100 % électrique à un prix abordable. Son tarif devrait donc se trouver entre 15.000 et 20.000 euros. Pour faire des économies et réduire le prix de vente, la marque n'invente pas grand-chose et reprend la plateforme CMFCMF-B de la Clio.

    Pour fêter les 50 ans de la R5, Renault lui donne une seconde vie et l’électrifie. Ce sera le modèle du segment des citadines, ce qu’on appelle le segment B. © Futura
    Pour fêter les 50 ans de la R5, Renault lui donne une seconde vie et l’électrifie. Ce sera le modèle du segment des citadines, ce qu’on appelle le segment B. © Futura

    Les couleurs pop de l’époque

    Côté esthétique, on retrouve l'ambiance de l'icône pop de l'époque avec à l'avant des phares carrés et d'autres verticaux à l'arrière. Le logo losange à l'avant occupe plus de place et le bouclier avant affiche le nom de la marque avec des LEDLED. Le chiffre 5 est apposé un peu partout pour bien retenir qu'il s'agit de la célèbre citadine. Sur le salon, le modèle présenté reste celui du concept et l'intérieur n'est pas encore disponible. On imagine la présence d'un afficheur tête de grande taille. Il devrait être accompagné d'un écran multimédia tactile quelque part sur la console ou la planche de bord. Côté autonomie, cette R5 devrait pouvoir parcourir entre 300 et 400 km sur une charge.

    Sur le stand, juste devant cette néoR5, se trouve un dragster de l'électrique avec le prototype de la Renault R5 Turbo 3E. Ce démonstrateurdémonstrateur est un hommage à la mythique R5 Turbo qui a débuté les rallyes dès 1981. L'allure est assez spectaculaire. Très anguleuse, la carrosserie en fibre de carbonefibre de carbone dispose de grandes entrées d'airair à l'avant et un aileron gigantesque (2,02 m de longueur) perché à l'arrière. Difficile d'imaginer que cette création qui semble issue d'un jeu vidéo puisse évoluer en compétition. L'ensemble repose sur des jantes de 19 pouces à l'avant et 20 à l'arrière. Chaque roue arrière est entrainée par son propre moteur électrique avec une puissance cumulée de 380 ch. Le couple est de 700 Nm et la vitessevitesse maximale est de 200 km/h.

    Selon Renault, elle passerait de 0 à 100 km/h en 3,5 secondes. Un porteporte-parole de Renault présent sur le stand nous a expliqué que cette R5 Turbo 3E est un bolidebolide qui excelle en drift. Pour cela, l'auto dispose d'un frein à main hydraulique pouvant se combiner avec les roues avant qui peuvent braquer avec un angle de 50 %. À l'intérieur, la marque a tenté de reproduire l'ambiance années 80, au niveau des teintes et des dix cadrans de la R5 Turbo d'origine. Ces derniers sont désormais des widgets. Il y en a 10, comme à l'époque.

    Pas de rétros, mais des supports de caméra d’action pour cette R5 Turbo 3E. Il y en une dizaine en tout. © Futura
    Pas de rétros, mais des supports de caméra d’action pour cette R5 Turbo 3E. Il y en une dizaine en tout. © Futura

    Une 4L qui ne sera pas bon marché

    À l'avant de ces deux R5, se trouve le nouveau concept-car de Renault : le renouveau de la 4L. Au premier abord, cela ne saute pas aux yeuxyeux. Mais en y regardant de plus près, ce SUVSUV rappelle de façon moderne la célèbre 4L en tôle. On retrouve les phares ronds à l'avant avec sa calandre horizontale, ceux de l'arrière, le capot également et puis, les troisièmes vitresvitres à l'arrière qui reprennent la forme de son ancêtre. Avec son allure de baroudeur, le modèle présenté est un hommage au 4L Trophy, d'où son nom de « 4ever Trophy ». Elle ne ressemblera pas vraiment au modèle de série qui devrait sortir en 2025.

    La 4L revient sous la forme d’un SUV 100 % électrique. Vous la reconnaissez ? © Futura
    La 4L revient sous la forme d’un SUV 100 % électrique. Vous la reconnaissez ? © Futura

    D'ailleurs, alors que la 4L était un véhicule d'entrée de gamme, il s'agira d'un SUV de 4,15 mètres dont le prix sera supérieur à la R5. Détail intéressant, sur ce concept, on trouve des roues dont la jante intègre un étrange piston. Il s'agit d'un système permettant d'adapter la pressionpression des pneus selon la nature du terrain. Pour finir, ce concept est équipé d'un moteur de 100 kW, mais on n'en sait pas beaucoup plus.

    Du côté des nouveautés qui vont arriver dans les prochains mois, il y a moins de choses à se mettre sous la dent, mis à part l'arrivée de l'Austral. Il s'agit tout bonnement du remplaçant du SUV Kadjar. Ce SUV compact devrait arriver dans les concessions très prochainement et le salon est son premier contact avec le public. Plus spacieux à l'intérieur, le véhicule est disponible avec des motorisations hybrideshybrides non rechargeables. Il repose aussi sur un nouveau châssis qui permet d'orienter les roues arrière sur un angle de 5°. Pratique pour corriger les trajectoires ou se garer. On notera également la présence d'un Renault Kangoo ludospace paré pour le camping. Il reste maintenant à attendre 2024 pour voir le premières R5 électriques circuler.