Amazon lance une plateforme pour permettre aux internautes de répondre aux questions sur lesquelles l'assistant Alexa reste muet. L'objectif est de rattraper le retard sur Google et Apple dont les assistants vocaux affichent un meilleur taux de réponse.


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    Il y a quelques semaines, Loup Ventures dévoilait les résultats de son grand test annuel des assistants vocaux, et à la dernière place, derrière GoogleGoogle et SiriSiri, on trouvait AlexaAlexa, la plateforme d'AmazonAmazon, avec un taux de bonnes réponses de 80 %. Certes, c'est 19 points de mieux qu'en 2018, mais c'est encore loin des 93 % de Google Home.

    Coïncidence ou pas, Amazon vient de lancer Alexa Answers, un service qui permet d'améliorer les réponses de son assistant avec la contribution d'utilisateurs. Il faut pour cela s'inscrire en ligne, et Amazon publie la liste des questions auxquelles Alexa ne sait pas répondre. Par exemple, « Quels sont les États qui entourent l'Illinois ? » ou « De combien d'instruments peut jouer Stevie Wonder ? ». Pour motiver les utilisateurs à apporter des réponses, le site marchand propose un système de récompenses avec des points à cumuler et des médailles virtuelles. Un moteur de recherche est disponible pour permettre à chacun de trouver les questions sans réponse.

    Une validation par algorithme et humaine

    Ensuite, si plusieurs utilisateurs donnent la même réponse, et qu'elle est validée par d'autres, Amazon assure que des algorithmes mais aussi des employés sont chargés de sélectionner la réponse la plus pertinente. Et aussi éventuellement la plus courte et la plus précise, puisque la taille des réponses est limitée à 300 caractères. Ensuite, au niveau de l'appareil, Alexa précisera qu'il s'agit d'une réponse proposée par un utilisateur.

    Des voix s'élèvent déjà contre les dangers d'un tel système avec la possibilité, pour certains, de manipuler l'outil avec des réponses orientées, et plus particulièrement liées à la politique à quelques mois de la Présidentielle aux États-Unis. Amazon promet des filtres poussés en amont, et aussi des étapes de contrôle effectuées par des humains en interne.