Pour chercher des aiguilles dans des meules de foin, l'Agence centrale américaine de renseignements (CIA) sera bientôt équipée d'un agent conversationnel destiné à aider ses agents, inondés par un flot continu d'informations à gérer dans le cadre de leurs missions. À terme, cet outil d'intelligence artificielle sera déployé et partagé avec l'agence nationale de la sécurité (NSA) et du bureau fédéral d'enquête (FBI) puis avec l'ensemble de l'administration américaine. Quant au chatbot, il ne fait aucun doute que sa mission sera d'être aussi performant que celui des Chinois.


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    L'agence centrale américaine de renseignement (CIA) va prochainement disposer de son propre agent conversationnelagent conversationnel intelligent, directement inspiré de ChatGPTChatGPT, pour analyser la massemasse d'informations publiques mise à sa disposition dans le cadre de ses différentes missions. Son but est notamment de pouvoir rivaliser avec les technologies de pointe utilisées par ses concurrents chinois.

    Selon Bloomberg, la CIA serait donc en train de mettre au point un outil alimenté par de l'intelligence artificielle, destiné à égaler avec ceux dont dispose la Chine. Son but sera d'aider ses analystes à traiter l'immense flux de données publiques disponibles aujourd'hui en ligne, pour y dénicher des informations utiles à leurs recherches.

    La CIA développe son propre outil d'intelligence artificielle, partagé à terme avec le FBI et la NSA, sur le modèle de ChatGPT d'OpenAI.© Brightstars, Getty Images
    La CIA développe son propre outil d'intelligence artificielle, partagé à terme avec le FBI et la NSA, sur le modèle de ChatGPT d'OpenAI.© Brightstars, Getty Images

    Faciliter le travail des agents de la CIA

    Cet outil permettra notamment aux agents du renseignement américains de remonter à la source originale des informations qui seront mises à leur disposition. Dans les faits, l'idée est de pouvoir « discuter » avec un chatbot et que celui-ci apporte systématiquement des réponses ou des résumés sourcés.

    À noter que, bien que ces données soient accessibles à tous, la CIA souhaite prendre en compte les questions de vie privée, dans le respect de la loi. Outre la CIA, cet outil devrait être mis à la disposition de l'agence nationale de la sécurité (NSA) et du bureau fédéral d'enquête (FBI). En revanche, il ne sera pas accessible au public, ni même aux décideurs politiques.

    Ce projet s'inscrit en réalité dans une campagne plus large visant à exploiter la puissance de l'intelligence artificielle dans l'ensemble de l'administration américaine. Globalement, les Etats-Unis ont surtout l'ambition de rivaliser avec la Chine, qui a pris les devants dans ce domaine.