Google vient de lancer un test grandeur nature de sa technique FLoC pour remplacer le cookie publicitaire sans en avertir les utilisateurs. De nombreuses voix s’élèvent contre ce système qui ne protégerait finalement pas la vie privée, et l’Electronic Frontier Foundation (EFF) a lancé un site pour savoir si vous faites partie des cobayes.


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    Peut-on protéger la vie privée en se fondant dans la foule ? C'est en tout cas ce que pense Google, qui teste actuellement une méthode appelée FLoC (Federated Learning of Cohorts) dans le cadre de son programme Privacy Sandbox. Il s'agit d'une technique d'intelligence artificielle, appelée apprentissage fédéré, et appliquée ici à des cohortescohortes d'utilisateurs. Les internautes ne seront plus identifiés individuellement, mais placés dans un groupe d'utilisateurs similaires.

    Actuellement, le Web gratuit repose beaucoup sur les publicités ciblées, qui identifient les individus grâce à des cookies afin de leur afficher des messages personnalisés. Afin de protéger la vie privée des internautes, GoogleGoogle souhaite supprimer les cookies de son navigateur. Pour continuer à permettre aux publicitaires de cibler leurs annonces, Chrome créera un profil de chaque utilisateur, et communiquera aux sites Web uniquement à quel groupe il appartient en fonction des centres d'intérêt.

    Levée de bouclier chez d’autres acteurs du Web

    Google effectue déjà un test grandeur nature de cette nouvelle technologie auprès de 0,5 % des utilisateurs de son navigateur, sans les prévenir. Pour savoir si vous en faites partie, rendez-vous sur le site Am I FLoCed ? et cliquez sur « Check for FLoC ID ». Ce site a été créé par l'Electronic Frontier FoundationElectronic Frontier Foundation (EFF) pour qui le nouveau système de pistage de Google est « une très mauvaise idée ». Les sites pourraient notamment utiliser des techniques comme le fingerprinting pour identifier un individu au sein d'une cohorte grâce aux caractéristiques de son navigateur. Pour les sites qui peuvent déjà identifier les individus, par exemple s'ils y sont inscrits, les informations sur la cohorte permettraient de dresser un profil plus complet.

    D'autres acteurs du Web ont également réagi. Brave et Vivaldi, deux navigateurs basés sur le même projet Chromium que Google Chrome, ont indiqué leur refus de cette technologie. DuckDuckGo, le moteur de recherche qui protège la vie privée, propose une solution grâce à son extension pour navigateur qui désactive automatiquement le FLoC.

    Voir aussi

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