Fruit de vifs débats à partir du 17 août 1789, le texte final de la Déclaration des droits de l'Homme et du citoyen de 1789 est adopté le 26 aout 1789. Qui l'a rédigé ? Et, quels étaient les objectifs de ce texte historique ?

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    C'est le 4 août 1789 que l'Assemblée nationale constituante, formée de députés issus des trois ordres (clergé, noblesse, tiers-état) alors abolis, décide de se doter d'un texte fondateur de la Révolution française, sur le modèle de la Déclaration d'indépendance des États-Unis en 1776. Il a pour vocation d'affirmer un ensemble de droits naturels et inaliénables dont doit pouvoir jouir chaque individu.

    Au sein d'une Assemblée où divers courants politiques coexistent, le texte doit être un nécessaire compromis, synthèse d'une trentaine de propositions. Ces principes énoncés serviront de base pour une nouvelle Constitution. La Déclaration des droits de l'Homme et du citoyen -- souvent abrégée DDHC -- sert d'ailleurs de préambule à la Constitution de 1791, affirmant alors le transfert de la souveraineté du roi vers la nation. 

    17 articles sous influence des Lumières

    Un préambule, rédigé par Mirabeau et Jean-Joseph Mounier, ainsi que 17 articles constituent cette Déclaration. Les articles sont pour certains, sur proposition de différents députés comme Talleyrand, Sieyès ou La Fayette, inspirés de thèmes ou de textes déjà existants. La Déclaration se calque notamment sur les principes fondateurs de la philosophie des LumièresLumières et des écrits de Jean-Jacques Rousseau, qui tendait déjà à s'affranchir de l'Ancien Régime pour vanter les libertés individuelles.

    Première page de l’édition originale présentée au roi avec sa réponse du 5 octobre. © Baudouin imprimeur, Wikimedia Commons, Domaine Public

    Première page de l’édition originale présentée au roi avec sa réponse du 5 octobre. © Baudouin imprimeur, Wikimedia Commons, Domaine Public

    Les articles concernant trois catégories juridiques : les « Hommes », sans distinction, français ou étrangers, les « citoyens » français et la « Nation ». L'article 1 reprend un principe désormais universel, celui de l'égalité des Hommes. « Les Hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune. » Voilà qui affirme et confirme l'abolition des privilèges de l'Ancien Régime et qui sonne comme l'aboutissement de la Révolution française.