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    Vue du système des troyens de Jupiter dans le plan de l'écliptique. Patroclus fait partie du groupe des « Grecs » associé au point d'équilibre de Lagrange L5. © IMCCE, OP., CNRS

    Vue du système des troyens de Jupiter dans le plan de l'écliptique. Patroclus fait partie du groupe des « Grecs » associé au point d'équilibre de Lagrange L5. © IMCCE, OP., CNRS

    En astronomie, un troyentroyen est un astéroïde (parfois une lune) partageant la même orbite qu'une planète ou un de ses satellites à des points stables appelés points de Lagrange L4 et L5. Ces points se trouvent à 60° en avant ou en arrière de l'objet principal.

    Le premier astéroïde troyen fut découvert en 1906 par Max WolfMax Wolf à proximité de Jupiter. Il précédait la géante gazeuse de 60° sur son orbite, illustrant pour la première fois une théorie émise 130 ans plus tôt par le mathématicienmathématicien français Pierre de Lagrange. Il avait démontré en 1772 que lorsque deux corps célestes orbitent l'un autour de l'autre, il existe cinq points de l'orbite où la force de gravitation compense la force centrifugeforce centrifuge et où un troisième corps céleste reste immobile par rapport aux deux autres. Mais seuls les points L4 et L5 sont donnent lieu à des orbites vraiment stables.

    Depuis 1906 on a découvert des milliers d'astéroïdes sur les points de Lagrange de certaines planètes. En 2013, JupiterJupiter se taille la part du lionlion avec des milliers de troyens, Mars en compte sept et Neptune neuf. Les astronomesastronomes ont nommé ces astéroïdes selon leur position sur l'orbite commune avec leur planète. S'ils la précèdent (point L4), leur nom est choisi parmi les héros grecs de L'Iliade (on dit qu'ils font partie du groupe des « Grecs ») et s'ils la suivent (point L5), ils portent celui d'un héros troyen. Ce qui a donné l'expression astéroïde « troyen », qui englobe ces deux cas.