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    Les astronomesastronomes ont récemment fait part de leurs inquiétudes à propos des milliers de micro-satellites que s'apprêtent à lancer Space X ou OneWebOneWeb. Certains envisagent même de porter plainte contre Starlink devant la Cour de Justice internationale. Pour en avoir le cœur net, l'ESOESO a commandé une étude scientifique sur leur impact, qui vient d'être publiée dans la revue Astronomy & Astrophysics. L'organisation, qui gère trois des plus grands sites d'observation dans la région chilienne, révèle que ses grands télescopestélescopes opérant dans les domaines visible et infrarougeinfrarouge seront modérément impactés : les expositions de courte duréedurée ne seront affectées qu'à hauteur de 0,5 % tandis que 3 % des expositions de plus longue durée (plus de 1.000 secondes) seront « inexploitables » à l'aubeaube ou durant le crépusculecrépuscule.

    Les quatre antennes du <em>Atacama Large Millimeter/submillimeter Array</em> (ALMA) regardent vers le ciel nocturne étoilé​​​​​​. © José Francisco Salgado, ESO
    Les quatre antennes du Atacama Large Millimeter/submillimeter Array (ALMA) regardent vers le ciel nocturne étoilé​​​​​​. © José Francisco Salgado, ESO

    Les observations effectuées à d'autres moments de la nuit seront moins concernées, les satellites se trouvant alors dans l'ombre de la Terre et ne bénéficiant d'aucun éclairement. L'impact pourrait donc être réduit en modifiant le planning d'exploitation des télescopes de l'ESO, ce qui représente tout de même un coût non négligeable, note l'ESO. Les mégaconstellations gêneront beaucoup plus les autres grands télescopes. « 30 à 50 % des expositions effectuées par l'Observatoire Vera C. Rubin de la National Science Foundation aux États-Unis seraient "sévèrement impactées" selon l'époque de l'année, l'heure de la nuit », est-il expliqué dans l'étude.

    Ce télescope, capable de scanner rapidement de vastes portions du ciel, est chargé de détecter des phénomènes de courte durée comme des explosions de supernovae ou des astéroïdesastéroïdes potentiellement dangereux. Et il ne dispose pas des mêmes possibilités d'adaptation que l'ESO, soulignent les chercheurs. L'organisation compte d'ores et déjà commander une nouvelle étude d'impact sur les observatoires opérant dans les domaines radio, millimétrique et submillimétrique tels que l’ALMA.

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