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    Il n'est pas possible d'assurer dignement le futur de l'humanité au XXIe siècle sans des sources d'énergieénergie suffisantes et sans réduire l'injection de CO2 dans l'atmosphèreatmosphère pour limiter, autant que faire se peut, le réchauffement climatiqueréchauffement climatique et rester en dessous des fameux 2 °C supplémentaires. Ainsi, pour de très nombreux experts et contrairement à ce qui est souvent dit dans les médias, nous ne pourrons pas nous passer de l'énergie nucléaire. La Chine l'a bien compris, car, tout en développant massivement le solaire et l'éolien, elle a entrepris de développer tout aussi rigoureusement son parc nucléaire, avec 11 réacteurs en construction en 2018 pour atteindre son but d'avoir 10 % de son électricité d'origine nucléaire en 2030.


    Un survol du chantier d'Iter en drone au mois de juin 2019. Les commentaires dressent un état des travaux effectués. Le début de l'assemblage des pièces du réacteur devrait débuter au printemps 2020. © Iter organization

    Cependant, même la fission nucléairefission nucléaire a des limites face aux besoins en énergie de l'humanité au cours de ce siècle. C'est pourquoi il nous faut maîtriser aussi vite que possible l'énergie de fusion. L'Union européenne, l'Inde, le Japon, la Corée du Sud, la Russie, la Chine et les États-Unis en sont conscients et ont lancé il y a plus de dix ans le programme Iter (acronyme de International Thermonuclear Experimental ReactorInternational Thermonuclear Experimental Reactor, en anglais, ce qui signifie Réacteur thermonucléaire expérimental international). Rappelons qu'il ne s'agit pas de réaliser un prototype de réacteur industriel pour la production d'électricité mais de donner une preuve de principe qu'un tel réacteur est possible. Dans le meilleur des cas, nous ne disposerons pas de l'énergie de fusionfusion avant la seconde moitié du XXIe siècle. Ce qui veut dire que la fusion ne nous sauvera pas des graves problèmes énergétiques et environnementaux qui vont advenir avant, et qui nécessiteront d'autres réponses pour limiter le plus possible leur impact.

    L'optimisme reste de mise pour l'après 2050 néanmoins car, comme le prouve un communiqué de presse il y a quelques mois sur le site d’Iter Organization, tout progresse comme prévu avec la constructionconstruction d'Iter. On devrait donc bien assister à la production du premier plasma dans le tokamak en 2025. Mais attention, il faudra attendre que 10 années d'études et de mises au point préliminaires soient faites avec des plasmas d'hydrogènehydrogène, d'héliumhélium, et de deutérium avant que les ingénieurs ne débutent l'étude du comportement de la machine avec des réactions de fusion, en l'occurrence entre des noyaux de deutérium et de tritium.
     

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