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Du 22 février au 30 juin, des archéologues de l'Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) se sont relayés dans la petite commune du Bourget-du-Lac, en Savoie. La raison ? La redécouverte d'un cimetière du haut Moyen Âge perdu et oublié depuis plus de mille ans. Plusieurs mois durant, experts et historienshistoriens sont venus inspecter le chantier, sur lequel a été exhumé le cimetière datant du VIIe siècle.
Près de 80 tombes, vestiges de l'époque mérovingienne, ont été examinées au peigne fin par les archéologues. Dans un communiqué publié le 5 juillet, l'Inrap livre quelques détails concernant le site de fouilles. Le cimetière est disposé en rangées organisées nord-sud, en lieux de sépulturessépultures orientés d'est en ouest, la tête des défunts orientés vers l'ouest. Les archéologues précisent qu'il existe une relative similarité avec les cimetières contemporains.
Les observateurs ont remarqué la présence dans les tombes de restes appartenant à diverses personnes, ce qui peut s'expliquer par la mise en terre de plusieurs générations d'individus, peut-être d'une même famille. Autre aspect notable des tombes étudiées : peu de biens matériels ont été enterrés avec les morts. Un fait que les historiens expliquent par les préceptes d'humilité instigués au sein de la société par la chrétienté durant cette période.
L'étude du cimetière médiéval est une aubaine pour les médiévistes. Ce chantier archéologique, l'un des plus importants de la Savoie, offre un objet d'étude majeur pour comprendre le rapport à la mort dans la région au VIIe siècle, tandis qu'à la jonction entre la fin de l'Antiquité et le début du Moyen Âge, le continent connaissait ses premières missions d'évangélisation. Après quatre mois de fouilles intensives, les ossements et artefacts découverts au Bourget-du-Lac sont actuellement étudiés en laboratoire afin de conduire des analyses complémentaires et d'obtenir des datations plus précises.
