Les étoiles de masse similaire à notre Soleil finissent leur vie en naines blanches. Juste avant, elles perdent une partie de leur masse. Combien ? Des astronomes apportent une réponse grâce à une étude inédite d’une naine blanche au centre d’une nébuleuse planétaire.


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    Ce que les astronomesastronomes appellent des amas ouverts, il y en a environ un millier dans notre Voie lactée. Chacun contient plusieurs milliers d'étoiles qui sont nées au même moment, mais qui, en fonction de leur masse, peuvent aujourd'hui se trouver à des stades différents de leur vie. C'est pourquoi les chercheurs s'y intéressent tant. Parce que les amas ouverts constituent des sortes de laboratoires qui leur permettent de tester leurs théories sur l'évolution stellaire.

    Les étoiles évoluent en fonction de leur masse

    Parmi les questions qui restent en suspens, celle de la quantité de masse qu'une étoile perd. Surtout vers la fin de sa vie. Les astronomes estiment ainsi que les étoiles comme notre Soleil, par exemple, perdent un peu moins de la moitié de leur masse lorsqu'elles évoluent en naines blanches. Ce n'est pas rien. Même si les étoiles plus massives sont réputées perdre encore plus.

    Ici entourée de vert, la très jeune naine blanche étudiée par les chercheurs de l’université de Tübingen (Allemagne). Une image obtenue grâce à plus de 3,5 jours de pose par un astronome amateur, Peter Goodhew, co-auteur de l’étude. © Université de Tübingen
    Ici entourée de vert, la très jeune naine blanche étudiée par les chercheurs de l’université de Tübingen (Allemagne). Une image obtenue grâce à plus de 3,5 jours de pose par un astronome amateur, Peter Goodhew, co-auteur de l’étude. © Université de Tübingen

    Toutefois, jamais encore une très jeune naine blanche n'avait pu être étudiée. Ces étoiles-là évoluent au cœur de nébuleuses planétaires qui se sont justement formées à partir des gazgaz éjectés par l'étoile mourante. Mais jusqu'ici, ces naines blanches restaient trop faibles en luminositéluminosité et trop éloignées pour que les astronomes puissent les décortiquer.

    Un œil sur une naine blanche au centre d’une nébuleuse planétaire

    C'est pourtant ce que des chercheurs de l'université de Tübingen (Allemagne) sont parvenus à faire grâce à l'un des plus grands télescopestélescopes du monde, le Grand Télescope des îles Canaries ou GranTeCan. Dans le journal Astronomy & Astrophysics, ils racontent comment ils ont observé et étudié le spectrespectre de l'étoile centrale d'une nébuleuse planétaire dans l'amas M37. Une étoile désormais de 0,85 masse solaire qui aurait donc perdu 70 % de sa masse au cours de sa vie. Les astronomes notent aussi que l'étoile n'avait plus d'hydrogènehydrogène à sa surface. De quoi envisager la survenue d'un événement inhabituel dans son passé récent, comme une brève poussée de fusion nucléaire.