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Autour de la très jeune étoile PDS 70, âgée d'environ 6 millions d'années un système planétaire est en train de naître. Au sein du nuagenuage de poussière qu'elle retient près d'elle, une planète se forme sous nos yeuxyeux par « accrétion », c'est-à-dire par accumulation de matière attirée par sa gravité. Le corps, grossissant, produit ainsi un sillon dans ce halo de gaz et de poussière, comme un coup de balai sur un sol sale.
« Sous nos yeux » parce que cette protoplanète, à environ 370 années-lumièreannées-lumière de la Terre, a été véritablement vue, comme le montre cette vidéo (qui contient aussi des images d'artiste illustrant de possibles panoramas à sa surface). C'est une grande première car jusqu'ici les exoplanètes sont surtout détectées indirectement par leurs effets sur la luminositéluminosité de l'étoile autour de laquelle elles tournent. Cette première observation directe d'un bébé planète permet d'en savoir plus sur cet objet, suggérant notamment qu'il est déjà entouré d'une atmosphèreatmosphère gazeuse.
L'instrument Sphere, traqueur d'exoplanètes du VLT
Pour réussir cet exploit, il a fallu un des meilleurs télescopestélescopes du monde, le VLT (Very Large TelescopeVery Large Telescope)), de l'ESOESO, installé dans le désertdésert d'Atacama au nord du Chili, à 2.635 m d'altitude, à l'observatoire du Cerro Paranal. Il comporte quatre télescopes principaux, de 8,2 mètres de diamètre, et quatre télescopes mobilesmobiles, de 1,8 mètre chacun.
Il est équipé, entre autres, d'un groupe d'instruments spécialement destinés à l'observation d'exoplanètesexoplanètes, baptisé Sphere (Spectro-Polarimetric High-contrast Exoplanet REsearch) : coronographecoronographe (pour cacher la lumière de l'étoile), polarimètre (pour mesurer la luminosité), spectroscopespectroscope (pour analyser les fréquencesfréquences lumineuses) et optique adaptative (pour s'affranchir des turbulencesturbulences atmosphériques).
© ESO