Deux ans après le scandale, 17.411 Françaises ont subi l’opération de retrait des implants PIP d’après les nouveaux chiffres de l’agence du médicament. Avec un taux élevé d’effets indésirables constatés.

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    Les prothèses PIP avaient fait scandale après qu’une femme est morte d’un cancer du sein. L’entreprise varoise utilisait du silicone à vocation industrielle, moins cher, plutôt que du silicone validé pour les implants mammaires. © FDA, DP

    Les prothèses PIP avaient fait scandale après qu’une femme est morte d’un cancer du sein. L’entreprise varoise utilisait du silicone à vocation industrielle, moins cher, plutôt que du silicone validé pour les implants mammaires. © FDA, DP

    L'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) tient ses comptes à jour. À la fin du mois de décembre 2013, 17.411 femmes ont subi une explantation de leurs prothèsesprothèses PIP d'après un rapport sorti ce 22 janvier. En tout donc, 30.099 implantsimplants mammaires ont été retirés, parmi lesquels 7.634 exactement ont été considérés comme défectueux. On obtient donc un taux de défaillance égal à 25,4 % : un chiffre identique à celui retrouvé en septembre dernier.

    Dans près de trois-quarts des cas (12.822 femmes), l'explantation a été réalisée à titre préventif. Autrement dit, aucun défaut particulier n'avait été constaté jusque-là. Pourtant, des dysfonctionnements (ruptures ou suintement des implants par exemple) ont été observés dans 20 % des cas.

    Des effets indésirables mais pas de cancer du sein

    En tout, 3.081 femmes ont déclaré avoir ressenti des effets indésirables. Une même personne pouvant en cumuler plusieurs, c'est en réalité 4.928 effets secondaires qui ont été enregistrés selon l'ANSM, avec en tête des troubles rencontrés des coques, à savoir un raffermissement de la poitrine parfois douloureux, devant des les inflammationsinflammations lymphatiques.

    En tout, 74 des porteuses d'implants PIP ont déclaré un cancer du seincancer du sein, mais un seul, celui qui avait été à l'origine du scandale en novembre 2011, est potentiellement associé aux prothèses mammaires. Depuis, les autorités sanitaires avaient préconisé l'explantation aux 30.000 femmes qui avaient subi l'opération. Deux ans plus tard, plus de la moitié d'entre elles ont appliqué les consignes.