Les baleines sont des êtres intelligents. Selon les chercheurs, apprendre à communiquer avec elles pourrait nous aider, le moment venu, à échanger avec des civilisations extraterrestres.


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    Communiquer avec quelqu'un qui parle une langue étrangère à la nôtre, ce n'est déjà pas évident. Alors, imaginez la difficulté que nous pourrions avoir à échanger avec... une civilisation extraterrestre ! C'est la réflexion qui a animé les chercheurs de l'Institut de recherche pour l'intelligenceintelligence extraterrestre (Seti). Et pour trouver une solution -- avant même d'avoir trouvé la civilisation intelligente en question --, ils ont eu une idée étonnante : se tourner vers les baleines à bosse.

    Une conversation avec une baleine à bosse

    Les scientifiques savent en effet que les baleines à bossebaleines à bosse sont extrêmement intelligentes. Ils savent aussi qu'elles communiquent entre elles grâce à des cris et à des chants sophistiqués. Ils les envisagent ainsi comme une opportunité unique d'étudier la communication intelligente avec une espèceespèce non humaine. Une équipe est donc allée à la rencontre d'une baleine à bosse -- la dénommée Twain, une femelle âgée de 38 ans -- pour voir si nous pourrions réussir à échanger avec elle dans son propre langage.

    Les chercheurs racontent dans la revue PeerJ, comment ils ont émis, en pleine mer, à l'aide d'un haut-parleur sous-marinsous-marin, un appel de contact. Et non seulement Twain s'est approchée, mais la baleine a même alors rapidement engagé une « conversation » avec les scientifiques. Émettant des signaux à des intervalles variables, signe, selon l'équipe, d'un niveau élevé de compréhension et d'interaction avec ceux émis par les humains.

    De la baleine à bosse aux extraterrestres

    Les chercheurs évoquent un « premier échange de communication de ce type entre les humains et les baleines à bosse dans le langage de la baleine à bosse ». Même si ladite conversion s'est avérée bien limitée, les scientifiques ne disposant que d'un unique son enregistré à diffuser. Un « salut » qu'ils ont donc repassé en boucle à la baleine à bosse avant qu'elle n'aille voir ailleurs. Au bout d'une vingtaine de minutes.

    Toutefois, les scientifiques espèrent, à partir de cette première expérience, réussir à développer des sortes de filtres à appliquer à d'éventuels signaux extraterrestres. Y appliquer ensuite la théorie de l'information pourrait permettre d'y repérer des structures et de traduire les messages qu'ils pourraient porter.