Sur Mars, les observations récentes tendent à montrer que ce que l’on prend pour un ancien réseau hydrographique n’aurait pas été façonné par de l’eau mais de la lave. C'est du moins l'hypothèse de David Leverington, chercheur à la Texas Tech University.

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    • Découvrez la planète Mars en image

    D'après un chercheur américain de la Texas Tech University, ce qui a été interprété jusqu'à aujourd'hui comme d'anciens lits de fleuves sur Mars sont plus susceptibles d'être d'anciennes coulées de lavelave. C'est en exploitant des photographiesphotographies en haute résolutionrésolution et des données minéralogiques récentes que David Leverington est arrivé à cette conclusion qui remet en cause l'histoire de l'eau martienne telle qu'elle est généralement admise aujourd'hui.

    Nul besoin d'être scientifique pour voir que les réseaux de vallées martiennes présentent, du moins superficiellement, de fortes similitudes avec les réseaux hydrographiques terrestres. Cependant, ceux de Mars se caractérisent par de faibles dépôts fluviaux et ne se terminent pas en forme de deltadelta avec comme corollaire des dépôts de sédimentssédiments. Au lieu de cela ils se fondent dans de vastes plaines de basaltebasalte volcanique dans une configuration bien plus similaire à ce qui peut être vu sur VénusVénus ou la Lune. C'est du moins l'avis du chercheur.

    L'histoire de l'eau remise en cause

    Pour les partisans de l'eau, ce n'est pas la seule déconvenue. D'après ce que l'on sait sur l'histoire martienne, il n'y a vraiment pas de processus connu pour l'éruption rapide de grandes quantités d'eau à partir de sources comparables à des aquifères de surface ou proches de la surface, capables de former les chenaux d'inondationsinondations et autres grands réseaux qui peuvent s'étirer sur plusieurs centaines de kilomètres.

    Depuis les données de la sonde Mars Global Surveyor, certains scientifiques supposent que de l'eau peut jaillir du sous-sol, éroder des rigoles et des canaux et former des mares avant de geler ou de s'évaporer. Pour David Leverington, ce type d'interprétation pose plusieurs problèmes car, si ces mares se sont bien formées par des écoulements souterrains géants d'eau, le sol aurait besoin d'avoir été d'une extraordinaire perméabilité pour permettre à de grandes quantités d'eau de se rendre à l'emplacement des sorties et de jaillir à la surface, ce qui ne semble pas le cas.

    Enfin, le volume d'eau que l'on sait présent sur Mars n'est pas suffisant à lui seul pour avoir façonné ce réseau planétaire. Même si l'on prend en compte ce qui a été évaporé dans l'espace, le compte n'y est pas. Autre élément à charge, le fait que de nombreux matériaux auraient dû être altérés par des conditions humides, et cela assez facilement. Or ces matériaux ne le sont pas, bien qu'ils aient été exposés très tôt dans l'histoire de la planète, suggérant qu'en grande partie, l'histoire de Mars se résume à un monde sec.