Ce dimanche, la Nasa a publié une photo intrigante d’un trou béant s’ouvrant sur le flanc d’un volcan martien. Les chercheurs expliquent qu’il correspond à l’entrée d’une grotte. Une grotte dans laquelle des traces de vie pourraient être trouvées.


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    Chaque jour, la Nasa (États-Unis) publie sa photo du jour. Ce dimanche 1er mars, l'agence spatiale américaine a choisi de mettre à l'honneur la photo d'un mystérieux trou découvert sur Mars en 2011. Sur les pentes poussiéreuses du volcanvolcan-bouclier géant, Pavonis Mons. Une image capturée par hasard par la caméra High Resolution Imaging Science Experiment (HiRISE) embarquée à bord de Mars Reconnaissance Orbiter. Des traces d'une activité minière sur Mars ?

    À y regarder de plus près, les chercheurs de la Nasa y ont vu un puits de lumière s'ouvrant sur une grotte de lavelave. Selon eux, le trou pourrait s'expliquer de la manière suivante. Des coulées de lave peuvent parfois se figer en surface alors que la lave continue de s'écouler en dessous, dans des tunnels de lave. Mais lorsque celle-ci se retire, il se crée des grottes de lave. Et si des morceaux de surface s'effondrent, il s'ouvre un puits de lumière.

    Des analyses montrent que le trou mesure environ 35 mètres de diamètre. Le tas de gravatsgravats effondré visible par l'ouverture se situe à une profondeur de 28 mètres. Un modèle numériquemodèle numérique a, par ailleurs, permis aux chercheurs d'estimer à au moins 62 mètres la hauteur de ce tas de débris. De quoi conclure à une profondeur initiale de la grotte de quelque 90 mètres.

    Image du site Futura Sciences
    Sur Terre, les trous de lave ressemblent à celui présenté sur la photo du haut. Mais, sur Mars, le trou dans <em>Pavonis Mons</em> s’ouvre au sommet d’un cratère conique comme on le voit sur la photo du bas. © <em>U.S. Geological Survey</em>, Flickr, Domaine public et © USGS, Université de l’Arizona, JPL, Nasa
    Sur Terre, les trous de lave ressemblent à celui présenté sur la photo du haut. Mais, sur Mars, le trou dans Pavonis Mons s’ouvre au sommet d’un cratère conique comme on le voit sur la photo du bas. © U.S. Geological Survey, Flickr, Domaine public et © USGS, Université de l’Arizona, JPL, Nasa

    Un environnement protégé

    Ainsi, ce trou ne représente pas une trace de la présence de vie sur Mars, mais un reste d'une ancienne activité volcanique sur la planète rouge. Pourtant, cette formation intéresse les chercheurs depuis sa découverte parce qu'ils aimeraient préciser enfin les détails du processus qui se cache derrière son apparition mais aussi parce que celle-ci a piqué la curiosité de ceux qui cherchent des signes de vie sur Mars.

    L’environnement pourrait être propice à abriter des formes de vie

    À la surface de la planète rouge, en effet, les conditions de vie sont rudes. La planète est notamment bombardée de radiations nocives. Mais, sous la protection de ces grottes de lave, l'environnement pourrait être propice à abriter des formes de vie. Des trous comme celui de Pavonis Mons constituent donc des cibles de choix pour d'éventuelles missions chargées de sonder Mars à la recherche de la vie.

    Certains envisagent même d'exploiter de telles grottes de lave pour y établir des bases souterraines à destination des colons qui seront envoyés vers la Planète rouge à l'avenir. À condition qu'elles soient facilement accessibles. Ce qui ne semble pas être le cas de celle de Pavonis Mons.


    Une nouvelle caverne découverte sur Mars

    Une tache très foncée dans les terrains sablonneux de Mars a été identifiée comme un trou profond ou une entrée de caverne, selon les scientifiques travaillant sur les images transmises par la sonde Mars Reconnaissance OrbiterMars Reconnaissance Orbiter (MRO) de la NASA.

    Article de Jean EtienneJean Etienne paru le 07/06/2006

    Caverne martienne découverte par HIRiSE (détail). Crédit NASA.
    Caverne martienne découverte par HIRiSE (détail). Crédit NASA.

    Cette singularité géologique, qui se présente sous une forme circulaire de 100 mètres de diamètre, est située dans une plaine de lave recouverte de poussière au nord est d'Arsia Mons, un des quatre volcans géants de la chaîne montagneuse Tharsis de la Planète rouge.

    Vue d'ensemble. Crédit NASA.
    Vue d'ensemble. Crédit NASA.

    Aucune trace d'éjectas n'apparaissant autour de cette formation, les chercheurs ont d'emblée éliminé l'hypothèse d'un cratère d'impact. Aucun détail n'est visible à l'intérieur, qui ne montre qu'une zone uniformément noire, et dont les parois échappent à l'éclairement du Soleil. Celles-ci doivent donc être verticales et extrêmement foncées, ou plus probablement en surplomb. Les spécialistes en traitement d'image travaillant sur les données de la caméra HIRiSE (High Resolution Imaging Science Experiment) de MRO estiment que le trou doit être très profond pour ne pas renvoyer la lumière ambiante du jour martien, partout très lumineux.

    D'ores et déjà, les scientifiques ont élaboré un programme d'observation afin que HIRiSE profite des prochains passages de la sonde à proximité de cette étrange formation et en fournisse d'autres images. Alfred McEwen, de l'université de l'Arizona dans Tucson, un des chercheurs impliqués dans le programme, explique qu'en certaines occasions, MRO profitera d'un angle d'éclairement plus propice à la résolutionrésolution de détails à l'intérieur du trou. "Nous voulons en particulier obtenir des images selon un angle oblique orienté vers l'ouest, afin de tenter de voir les parois", ajoute-t-il.

    Des formations de ce type pourraient constituer un abri idéal pour supporter une forme de vie ou servir d'habitat à de futurs astronautes. Les scientifiques y voient aussi un accès plus facile pour l'exploration directe et le forage, et pourraient servir à l'extraction de glace ou de gaz, voire de divers mineraisminerais.

    En avril dernier, l'instrument THEMISTHEMIS (Thermal Emission Imaging System) de Mars OdysseyMars Odyssey avait détecté sept taches foncées apparemment similaires, qui avaient déjà été pressenties comme des cavernes ou des entrées de grottes, et il semble donc bien que le phénomène soit loin d'être exceptionnel sur la planète.