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    Si le modèle de support de l'information mentale que nous proposons, des cliques matérialisant l'activité conjointe de plusieurs dizaines ou centaines de microcolonnes, n'est pas extravagant, alors une conséquence en est que l'information mentale est numériquenumérique.

    La mémoire cérébrale est-elle numérique ? © Agsandrew, Shutterstock
    La mémoire cérébrale est-elle numérique ? © Agsandrew, Shutterstock

    Les éléments de connaissance accumulés dans le cerveau seraient ainsi spécifiés par la présence ou l'absence de connexions, c'est-à-dire par un jeu de valeurs strictement binairesbinaires. Cette matrice binaire évoluerait au fur et à mesure de l'apprentissage, par addition ou confirmation progressive de liens corrélés dans le vaste ensemble des chemins potentiels.

    En d'autres termes, la plasticité synaptique n'aurait d'incidenceincidence informationnelle que suivant la téléologie fruste du « tout ou rien ».

    L’information mentale pourrait être spécifiée par la présence ou l’absence de connexions, un jeu de valeurs binaires, comme les données gravées sur un DVD. © DR
    L’information mentale pourrait être spécifiée par la présence ou l’absence de connexions, un jeu de valeurs binaires, comme les données gravées sur un DVD. © DR

    Le numérique au cœur de la mémoire cérébrale ?

    Bien sûr, cette idée que l'information mentale puisse être numérique décontenance. Pour en accepter la réalité, il faut faire abstraction de tout ce que le cerveaucerveau peut fabriquer en deçà ou au-delà de cette information mentale, qu'il s'agisse d'émotions ou d’affect, et qui ne relève pas de la raison pure. Après tout, notre ADN est également numérique, avec son alphabet quaternairequaternaire (A, C, G, TT), et cela ne l'empêche pas de spécifier des êtres qui peuvent, après fabrication, ressentir des émotions, se mettre à rire ou à pleurer.

    L'information portée par un DVDDVD est strictement binaire, mais transcrite par des convertisseurs numérique-analogiqueanalogique, elle peut émouvoir.