Biographie
Claude Berrou est né à Penmarc'h (Finistère) en 1951. Après des classes préparatoires à Brest (Lycée Kerichen) et l'obtention, en 1975, de son diplôme d'ingénieur de l'INP Grenoble (ENSERG), il est recruté par France Télécom pour contribuer à la mise en place de l'Ecole Nationale Supérieure des Télécommunications de Bretagne (ENST Bretagne), à Brest. L'ENST Bretagne, devenue Télécom Bretagne, est aujourd'hui un des établissements d'enseignement-recherche de l'Institut Mines-Télécom, placé sous la tutelle du ministère de l'industrie.
Après plusieurs années passées à la création de nombreux cours de physique et d'électronique, Claude Berrou met en place le laboratoire de conception de circuits intégrés de Télécom Bretagne et initialise un axe de travail sur l'interaction algorithme/silicium. C'est un domaine de la recherche, à la charnière du traitement du signal et de l'électronique, où l'on développe l'art et la manière de transformer en transistors un quelconque algorithme, éventuellement en le modifiant. Claude Berrou est aujourd'hui Professeur au département Electronique de Télécom Bretagne. Il est également le conseiller scientifique du Lab-STICC, UMR CNRS 6285.
Au début des années 1990, C. Berrou a inventé et mis au point, avec le concours d'Alain Glavieux, la première famille de codes correcteurs d'erreurs quasi-optimaux, les « turbocodes » ainsi que les décodeurs itératifs associés (les turbocodes sont aujourd'hui massivement utilisés dans la téléphonie mobile 3G et 4G). Il a ensuite contribué à l'extension du principe turbo aux différentes fonctions d'un récepteur de télécommunication (turbo-détection, turbo-égalisation, etc.). C. Berrou, qui est l'un des dix scientifiques français les plus cités dans les sciences de l'information, a reçu de nombreux prix nationaux et internationaux dont le Grand Prix France Télécom de l'Académie des sciences (2003), la médaille Hamming (IEEE, 2003) et le prix Marconi (2005). C. Berrou est membre de l'Académie des sciences (2007), Fellow IEEE (2008) et Fellow SEE (2010). Son activité de recherche est maintenant presque entièrement consacrée aux neurosciences computationnelles. Le Conseil européen de la recherche lui a alloué en 2011 une bourse de recherche pour lui permettre de travailler pendant cinq ans sur les liens entre théorie de l'information, codage distribué et cognition mentale.
La liste de ses principales publications est consultable ici.