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L'autorité de santé américaine (FDAFDA) vient d'autoriser aux États-Unis le premier spray nasal contre les idées suicidaires. Baptisé SPRAVATO®, il est commercialisé par la compagnie Janssen, filiale du géant pharmaceutique Johnson & Johnson. Ce médicament à base d'esketamine est un proche cousin chimique de la kétamine, un anesthésiqueanesthésique utilisé comme psychotropepsychotrope.
Contrairement aux antidépresseursantidépresseurs classiques, il agit sur le système glutamateglutamate plutôt que sur la sérotoninesérotonine ou la norépinéphrinenorépinéphrine. Son principal intérêt est qu'il agit extrêmement rapidement ; les effets antidépresseurs se font sentir dans les 24 heures après la prise, contre trois à quatre semaines pour les antidépresseurs classiques.
Même si aucune étude scientifique n'a montré une quelconque efficacité du spray dans la préventionprévention du suicide, la FDA a semble-t-il été convaincue par cette rapiditérapidité d'action pour empêcher un passage à l'acte et par les essais cliniquesessais cliniques menés par Janssen. Le spray, déjà autorisé depuis 2019 pour les dépressions résistantes aux traitements, voit aujourd'hui son indication étendue à la prévention du suicide, ce qui constitue une grande première dans le domaine de la psychiatrie.
L'an dernier, Donald Trump avait même vanté ses mérites, allant jusqu'à proposer d'en « acheter des camions entiers » pour prévenir le risque de suicide chez les anciens combattants. Trois psychiatres avaient pourtant accusé le SPRAVATO® d'être « une arnaque » sur le site Vice.com. À 900 dollars la dose, le médicament ne serait selon eux pas plus efficace qu'un placeboplacebo dans deux des trois essais cliniques et serait juste une « machine à profits » pour Johnson & Johnson.
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