Le diabète de type I concerne 5 à 10% des 17 millions de personnes diabétiques aux Etats-Unis. Il se caractérise par une destruction auto-immune des cellules Bêta productrices d'insuline, que l'on retrouve en temps normal regroupées en îlots dans le pancréas. Et c'est justement des îlots de ce genre que des chercheurs américains et japonais ont réussi à recréer en un endroit complètement différent : le foie.

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    IMMUNOCYTOCHIMIE DE CELLULES SECRETANT DE L'INSULINE DANS UN PANCREAS TRANSPLANTE CHEZ LE CHIEN.Crédits : INSERM

    IMMUNOCYTOCHIMIE DE CELLULES SECRETANT DE L'INSULINE DANS UN PANCREAS TRANSPLANTE CHEZ LE CHIEN.Crédits : INSERM

    Pour cela, Lawrence Chan, du Baylor College of Medicine, et ses collègues ont mis au point une thérapie génique utilisant le gène Neurod, qui régule la production d'insuline et la formation des îlots, associé au gène "betacellulin", qui stimule la croissance des cellules Bêta.

    Ils ont commencé par insérer ces deux gènes dans un adénovirus avant d'introduire la constructionconstruction dans des souris rendues diabétiquesdiabétiques.
    Au bout de 7 à 10 jours, le taux de sucresucre sanguin des souris est revenu à la normale et s'est maintenu pendant les quatre mois qu'a duré l'expérience.

    Afin de comprendre ce qui s'était passé au niveau cellulaire, les chercheurs ont examiné les foiesfoies des rongeursrongeurs et ont eu la surprise d'y découvrir non seulement des cellules Bêta actives, mais aussi des îlots entiers.

    L'équipe va maintenant tenter de reproduire ces résultats chez d'autres animaux et surtout in vitroin vitro. En effet, on ne sait pas exactement quelles cellules ont été transformées lors de la thérapie génique (cellules souchescellules souches ou matures).

    Prélever des cellules Bêta ou des îlots, les manipuler en laboratoire et les réintroduire dans l'organisme, constituerait sans doute une voie plus sûre vers un éventuel traitement alternatif aux injections d'insuline ou à la transplantationtransplantation.