Une équipe du California Institute of Technology et du Baylor College of Medicine (Texas) a identifié une zone du cerveau intervenant dans les relations de confiance au cours d'un jeu économique.

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    Le cerveau observé en IRM

    Le cerveau observé en IRM

    Read Montague et ses collègues ont formé 48 binômes de personnes situées à distance. Le jeu est le suivant : un individu appelé "investisseur" se voit attribuer une somme de 20 dollars qu'il peut confier toute ou en partie à un "administrateur" anonyme. Le montant ainsi placé est automatiquement multiplié par 3 et reste la propriété de l'administrateur qui peut conserver ou redistribuer les gains à son partenaire.

    Pour identifier les régions cérébrales participant aux relations de confiance et de méfiance, les chercheurs ont enregistré à l'aide de l'Imagerie par résonnance magnétique (IRM) fonctionnelle les réactions du cerveau au cours d'un ensemble de 10 échanges. L'expérience a nécessité le développement d'une technique pointue, "l'hyperscanning", permettant de synchroniser à travers InternetInternet le fonctionnement des deux appareils placés au Texas et en Californie et d'obtenir ainsi les signaux de deux cerveaux en temps réel.

    Les résultats ont permis de corréler l'établissement de la confiance au cours des échanges à l'augmentation du flux sanguin dans une région cérébrale précise, le noyau caudé du striatum dorsaldorsal. Ils ont également montré qu'une fois que les joueurs ont appris à se connaître, ils manifestent leur intention de se faire confiance plus rapidement, jusqu'à 14 secondes plus tôt par rapport au premier tour du jeu.

    Les chercheurs pensent qu'il devrait être possible de mettre au point des modèles mathématiques de ces phénomènes. Ces travaux, publiés dans la revue Science, pourraient aider à mieux comprendre les difficultés de communication (notamment d'anticipation des réactions de l'entourage) liées à certaines maladies comme la schizophrénie ou l'autismeautisme.