Depuis longtemps, l'aspirine est prescrite à titre préventif contre les maladies cardiovasculaires. Mais, dans certains cas, la balance bénéfice/risque de ce traitement quotidien n'est plus favorable. 


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    L'aspirine au quotidien, à faible dose, est prescrite comme traitement préventif aux personnes ayant déjà eu un AVC, une crise cardiaquecrise cardiaque ou toute autre maladie cardiovasculaire. Cette pratique, vieille de 25 ans, est remise en cause par la communauté scientifique, notamment quand elle est appliquée à des personnes âgées à risque, mais n'ayant pas d'historique de maladie cardiovasculaire. Dans ce cas, la balance bénéfice/risque ne serait plus favorable. 

    Un mal de tête soudain et violent peut être signe d'un AVC. © BillionsPhotos.com, Fotolia
    Un mal de tête soudain et violent peut être signe d'un AVC. © BillionsPhotos.com, Fotolia

    Des risques de saignement liés à l'aspirine

    Dans une décision, encore en cours de réflexion, l'U.S. Preventive Services Task Force s'est prononcé contre la prescription de l'aspirine en préventionprévention primaire (avant l'apparition de la maladie) chez les personnes âgées de 60 ans et plus. Les auteurs de cet avis ont passé en revue les articles scientifiques publiés sur le sujet entre 2014 et 2021.

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    Leur conclusion est la suivante : si l'aspirine à faible dose réduit bien le risque de maladie cardiovasculaire, elle augmente aussi significativement le risque de saignement intestinal, intra et extracranial. De plus, ses bénéfices sont limités sur le long terme en prévention primaire. Dans ce cas, les risques de saignements associés à l'aspirine outrepassent les bénéfices. L'U.S. Preventive Services Task Force recommande donc de ne pas prescrire de l'aspirine à faible dose en prévention primaire dès 60 ans.