Le virus du Sida augmente les risques de fracture chez les patients séropositifs, et le risque serait d’autant plus élevé que le taux de lymphocytes CD4 est bas.
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Selon un travail américain, l'infection à VIH provoquerait une augmentation de 200 % à plus de 360 % du risque de fracture par rapport à la population générale d'âge comparable. Il semblerait également selon l'auteur, que l'évolution du taux de lymphocytes CD4 chez les patients, soit corrélée à celle du niveau de risque.

De 2000 à 2006, Benjamin Young, du centre de recherche sur le SidaSida de Denver (Colorado) a comparé l'incidenceincidence des fractures chez des patients séropositifsséropositifs au VIHVIH, et des sujets séronégatifsséronégatifs. Les résultats selon lui, sont sans équivoque. « Le nombre de fractures a été de 2 à 3,69 fois plus important dans le premier groupe », précise-t-il dans un article publié ce matin dans Clinical Infectious Diseases.

S’ajoutent d’autres facteurs de risque

« Plusieurs facteurs de risquefacteurs de risque comme l'âge, l'abus de substances psycho-actives, la co-infection par le virusvirus de l'hépatite Chépatite C et le diabètediabète, ont été associés à l'augmentation du risque de fractures chez les patients VIH+ ». Et pour la première fois, l'équipe de Benjamin Young a établi un lien entre ce risque et le taux de lymphocyteslymphocytes CD4, des cellules essentielles au bon fonctionnement du système immunitairesystème immunitaire. Or le VIH s'attaque précisément à ces dernières.

« Nos résultats devraient amener la communauté médicale à émettre des recommandations de suivi, spécialement centrées sur les facteurs de risque liés aux fractures. La prise en charge des séropositifs au VIH doit impérativement prendre en compte ce paramètre. »