Récompensés pour leurs travaux sur la régulation génétique de l'organogenèse et la mort programmée des cellules, les trois lauréats du Prix Nobel de Physiologie et de Médecine 2002, deux Britanniques et un Américain, ont travaillé ensemble aux débuts de leurs recherches sur la mort cellulaire.

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    Crédits : INSERM 95

    Crédits : INSERM 95

    Sydney Brenner, 75 ans, un Britannique né en Afrique du Sud, qui a fondé le Molecular Sciences Institute à Berkeley, a choisi leur sujet d'étude, l'humble nématodenématode Caenorhabditis elegansCaenorhabditis elegans, un ver possédant quelque 19 000 gènes, preuve de la complexité génétique des organismes en apparence les plus simples.

    Sydney Brenner a utilisé l'EMS (Ethyl Methane Sulphonate) pour induire des mutations dans le génome de ces vers afin de déceler les liens entre ces mutations et les gènes qui en sont responsables ainsi que les effets de ces mutations sur le développement des organes.

    John Sulston, 60 ans, du Wellcome Trust Sanger Institute à Cambridge (Angleterre) a étendu le travail de Brenner à l'étude de tous les mécanismes de division cellulaire du ver C. elegans, démontrant que la mort cellulaire fait partie intégrante de la différenciation des cellules et découvrant au passage une protéine cruciale pour la dégradation de l'ADN de la cellule morte.

    H. Robert Horvitz, 55 ans, natif de Chicago (Illinois), a utilisé C. elegans pour identifier les " gènes " responsables de la mort cellulaire.
    Par ailleurs, il a élucidé le rôle des phagocytes dans la mort cellulaire et a décelé chez le ver les capteurscapteurs sensibles à la sérotoninesérotonine.

    Menés sur une espèceespèce modeste, ces travaux ont ouvert de nombreuses pistes de recherche sur le cancercancer et les maladies neurodégénérativesmaladies neurodégénératives.