Le prix Nobel 2004 qui est le plus célèbre des prix récompensant des travaux de recherche en biologie/médecine vient d'être attribué à deux chercheurs américains pour leurs travaux ayant permis de comprendre comment des cellules du nez perçoivent les odeurs et transmettent l'information au cerveau.

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    Assemblée du prix Nobel. Les nouveaux lauréats sont assis sur des chaises rouges  (à gauche).

    Assemblée du prix Nobel. Les nouveaux lauréats sont assis sur des chaises rouges (à gauche).

    Richard Axel et Linda Buck ont découvert ensemble une très vaste famille de gènes (> 1000 gènes) chez le rat, lui permettant de distinguer de nombreuses odeurs différentes. Ils ont ainsi découvert que chaque récepteur à une odeur était activé spécifiquement par des caractéristiques moléculaires de certaines moléculesmolécules.

    Comme de nombreuses molécules partagent des caractéristiques communes, comme par exemple un groupement sulfate, chaque récepteur est capable d'identifier plusieurs molécules avec différentes affinités. Ceci entraîne donc qu'une même molécule peut activer différents récepteurs en fonction des groupements chimiques qu'elle possède. La grande diversité des récepteurs, ainsi que des signaux captés par ceux-ci, forment dans le cerveau une empreinte olfactive, sorte de code barre d'une odeur, permettant au cerveau des mammifèresmammifères de distinguer environ 10 000 odeurs.

    Une fois reçu par le récepteur le signal est transmis à environ 2000 relais, appelés les glomérules, qui sont situés dans le bulbe olfactif du cerveau. A chaque récepteur correspondent des glomérules spécialisés. Chacun des glomérules active spécifiquement les cellules mitrales qui transmettent alors les signaux à la région du cerveau qui les "transformera" en une odeur précise.