On admire généralement sa souplesse et sa résistance ou encore sa légèreté. Mais aujourd’hui, des chercheurs s’intéressent à d’autres de ses propriétés. Selon eux, la soie d’araignée pourrait aider à concevoir des vaccins plus efficaces.
Cela vous intéressera aussi

[EN VIDÉO] La soie, assez solide pour arrêter les balles ! Si l'on se fait tirer dessus, est-ce qu'il vaut mieux porter un gilet pare-balles en...

Pour lutter contre certaines maladies infectieuses telles que la tuberculosetuberculose - ou même contre le cancercancer -, il faut réussir à activer les lymphocytes T. Et ce n'est pas une mince affaire. Car les peptidespeptides, des petits morceaux de protéinesprotéines utilisés pour cela, ont la fâcheuse tendance à être dégradés par le corps avant même d'avoir atteint leur cible.

Pour remédier au problème, des chercheurs ont imaginé utiliser de la soie d’une araignée commune à nos jardins, l'épeire diadème. Cette soie - une longue chaîne de protéines légère, résistante, mais surtout biocompatible et biodégradablebiodégradable - a pu être recréée en laboratoire. De quoi permettre aux scientifiques d'y intégrer un peptide aux propriétés vaccinales.

En vert sur cette image, des cellules immunitaires ayant ingéré des nanoparticules de soie d’araignée. Les endosomes – la partie de la cellule dans laquelle les nanoparticules relâchent le vaccin – apparaissent en bleu. © Carole Bourquin, UNIGE
 
En vert sur cette image, des cellules immunitaires ayant ingéré des nanoparticules de soie d’araignée. Les endosomes – la partie de la cellule dans laquelle les nanoparticules relâchent le vaccin – apparaissent en bleu. © Carole Bourquin, UNIGE

Une technique généralisable ?

Cette soie artificielle est alors enroulée pour former des nanoparticulesnanoparticules injectables. Des microparticules capables de voyager dans le corps jusqu'au cœur des cellules des ganglions lymphatiquesganglions lymphatiques. Elles semblent en plus supporter des températures élevées sans dommage, permettant d'économiser sur les chaînes de froid habituellement indispensables au transport et à la conservation des vaccinsvaccins.

Une question se pose toutefois encore : la technique est-elle adaptable aux antigènesantigènes utilisés dans les vaccins standards contre la plupart des maladies virales ? Car ceux-ci sont d'une taille bien supérieure à celle des peptides.