Les Français ne semblent pas très au courant de l’origine de la résistance bactérienne. Pourtant, si notre comportement désinvolte face à la prise d’antibiotiques n’évolue pas, c’est toute la médecine qui risque d’en pâtir.

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    Si deux Français sur trois ont déjà entendu parler des résistances bactériennes, 16 % d'entre eux seulement font la relation entre ces dernières et la consommation inadaptée d'antibiotiques. Décryptage d'un phénomène qui inquiète de plus en plus la communauté médicale.

    Selon le Centre européen pour la prévention et le contrôle des maladies (ECDC) situé à Uppsala (Suède), « la prise d'antibiotiquesantibiotiques modifie toujours la flore bactérienneflore bactérienne chez l'homme. Ce qui peut entraîner l'émergenceémergence ou la sélection de bactériesbactéries résistantes aux antibiotiques. Ces dernières peuvent alors survivre jusqu'à six mois voire davantage, généralement sans causer d'infection ». Une fois installées chez un patient, ces bactéries résistantes peuvent être transmises d'homme à homme. Et cela d'autant plus facilement que la consommation inadaptée de ces médicaments est répandue.

    Des actes chirurgicaux impraticables sans antibiotiques

    Aujourd'hui par exemple, 16 % des bactéries à l'origine d'infections urinaires comme la cystitecystite sont résistantes aux antibiotiques. Résultat : davantage d'échecs thérapeutiques, des visites répétées chez le médecin, un temps de traitement allongé... Encore n'est-ce pas tout. 

    Cette situation fait également peser de lourdes menaces sur un certain nombre d'actes chirurgicaux, toujours accompagnés d'une antibiothérapie de couverture. C'est le cas de la pose des prothèsesprothèses de hanche ou de genou, ainsi que de la chirurgiechirurgie de transplantationstransplantations. La prise en charge des enfants prématurés, toutes les activités de soins intensifs sont également concernées. Sans antibiotiques efficaces, ces actes deviendraient impraticables.