Les jeunes enfants qui passent plus de deux heures par jour devant la télévision ont un risque deux fois plus élevé d’être atteints d’asthme, selon une étude de l’université de Glasgow.

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    Depuis une quarantaine d'années, l'asthme chez l'enfant est de plus en plus répandu dans tous les pays occidentalisés. Modes alimentaires, style de vie, pollutions diverses lui favorisent le terrain alors que cette maladie inflammatoire est encore peu connue dans les populations aux modes de vie plus rustiques.

    Un nouveau facteur favorisant son apparition vient d'être mis en évidence par l'ALSPAC (Avon Longitudinal Study of Parents and Children), sur la base des donnéesbase des données collectées depuis 1991 sur 14.000 enfants suivis depuis la grossesse de leur mère.

    Andrea Scherriff, de l'université de Glasgow, a étudié le cas de 3.000 enfants de 0 à 11 ans et demi, dont les parents avaient chaque année rempli un questionnaire sur les symptômes laissant suspecter un état asthmatique détecté par un médecin entre 3,5 à 7 ans, ainsi que sur les possibilités de transmission héréditaire de la maladie.

    La fréquentation du canapé est mauvaise pour le développement des poumons

    Ses conclusions, publiées dans la revue Thorax, interpellent. Selon cette recherche, le risque d'apparition d'asthmeasthme est fortement lié à la sédentarité télévisuelle.  Les scientifiques ont examiné le temps passé par chaque enfant devant la télévision dès l'âge de 3,5 ans, jeux vidéojeux vidéo et ordinateurordinateur n'entrant pas en ligne de compte car ils n'étaient pas encore aussi répandus à cette époque qu'actuellement.

    Les résultats statistiques sont nets : les enfants qui ont regardé la télévision plus de deux heures par jour sont deux fois plus nombreux à être atteints d'asthme que les autres. 6 % des enfants qui n'étaient pas atteints à l'âge de 3 ans et demi ont développé la maladie avant l'âge de 11 ans et demi, mais deux heures de télévision quotidienne font grimper ce taux à 12%. Cette étude ne différentie ni le sexe ni le poids des sujets testés.

    Selon Elaine Vickers, responsable de l'organisation caritative Asthma UK, cet effet s'expliquerait par les habitudes respiratoires liées au comportement sédentaire, qui conduiraient à une altération du développement des poumonspoumons, une réduction de la capacité respiratoire et finalement un risque d'asthme plus élevé.