Une expédition scientifique débutera à la fin du mois de mars en Afrique équatoriale afin de prélever des échantillons sur des oiseaux pour identifier le réservoir naturel du virus Ebola. Ce virus, qui fait partie de la famille des filovirus, provoque une fièvre hémorragique fatale pour 90% des personnes infectées. Les modes de contaminations demeurent encore mal identifiés, et il n'existe pas de traitement pour soigner l'infection virale.

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    Image en microscopie électronqiue du virus Ebola.Crédit: CDC

    Image en microscopie électronqiue du virus Ebola.Crédit: CDC

    L'hôte naturel du virus demeure toujours inconnu ce qui empêche de mettre en place des protocolesprotocoles de traitement efficaces. La dernière apparition du virus, dans la république du Congo, a été détectée le 4 janvier dernier et a déjà provoqué la mort de 106 personnes sur 120 infectées. La grande infectieusitée de ce virus, couplée à une mortalité très élevée des personnes infectées font de ce virus l'un des plus dangereux qui existe. Il semble qu'au Congo les premières personnes ont été infectées par contact avec de la viande de gorillegorille contaminée.

    D'où vient ce virus ?

    Les mécanismes moléculaires d'entrée du virus Ebola dans les cellules sont très similaires à ceux des rétrovirus d'oiseaux. Il est donc très probable qu'Ebola partage un ancêtre communancêtre commun avec ces rétrovirus. C'est pour ces raisons, qu'après s'être focalisés sur les singes et gorilles comme hôtes naturels possibles, les scientifiques se tournent maintenant vers les oiseaux. Les primatesprimates ne peuvent pas être en effet le réservoir naturel du virus car ils meurent trop rapidement.

    Le riftrift de l'Afrique centrale sépare les oiseaux en deux groupes distincts : les groupes de l'Ouest et ceux de l'Est. Or il a été constaté que les épidémies d'Ebola se produisaient uniquement dans le centre et l'Ouest de l'Afrique, mais jamais dans l'Est. Cette observation est cohérente avec l'hypothèse qu'une espèceespèce d'oiseaux confinée dans l'Ouest et le centre de l'Afrique serait le réservoir naturel du virus.

    L'expédition aura pour but de prélever des échantillons de foie et de rate de plus de 100 espèces différentes d'oiseaux. Les scientifiques se protégeront d'une éventuelle contaminationcontamination grâce à des masques et des gants. Les échantillons prélevés seront envoyés au CDCCDC à Atlanta, afin de tester la présence des protéinesprotéines virales caractéristiques du virus Ebola.