Hommes et femmes le cherchent depuis des décennies. Certaines sont persuadées de l’avoir trouvé. D’autres pensent qu’il n’existe pas. Alors, quid du point G ?


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    Bien des études ont été consacrées à ce mystère. Qui en reste un... © George Mayer, Fotolia

    Bien des études ont été consacrées à ce mystère. Qui en reste un... © George Mayer, Fotolia

    D'après des chercheurs du King's College de Londres, l'existence du point G serait un mythe. Ils basent leur hypothèse sur un questionnaire rempli par 1.800 sœurs jumelles, sans aucun examen physiquephysique. Est-ce bien suffisant pour faire fi de ce siège du plaisir féminin ?

    Des sœurs jumelles de 22 à 83 ans ont en effet répondu à un questionnaire au sujet de leur sexualité. Parmi les questions : « pensez-vous avoir ce que l'on appelle un point G, c'est-à-dire une petite zone de la taille d'une pièce de monnaie, située sur la face antérieure de votre vagin, et qui est sensible à une pressionpression forte ? ». Cette définition très précise laissait peu de marge aux femmes qui percevraient un point sensible plus gros, plus petit ou un peu décalé...

    Selon les chercheurs, le point G n'existerait pas ! © Alpha du Centaure, Flickr, Attribution 2.0 Generic (CC BY 2.0)
    Selon les chercheurs, le point G n'existerait pas ! © Alpha du Centaure, Flickr, Attribution 2.0 Generic (CC BY 2.0)

    Un peu plus de la moitié des interrogées (56 %) ont répondu « oui ». Mais les auteurs n'ont observé aucune corrélation entre les réponses des jumelles. Les chercheurs britanniques en ont déduit qu'il n'existait pas de base physiologique au point G, qui ne serait donc qu'une illusion... On peut trouver la démonstration un peu légère, d'autant plus que seulement 30 % des femmes ayant répondu aux questionnaires rapportaient avoir un orgasme pendant les relations sexuelles, ce qui introduit aussi un biais dans les résultats de l'étude, publiée dans la revue The Journal of Sexual Medicine.

    Une recherche toujours active

    Cela partait certes d'une bonne intention : rassurer les femmes - et les hommes ! - à la recherche désespérée du point Grafenberg (nommé ainsi d'après le médecin allemand qui le décrivit pour la première fois en 1950). Enfin, deux gynécologuesgynécologues français, Odile Buisson (gynécologue-obstétricien, spécialisée en échographie gynécologique, à Saint-Germain-en-Laye) et Pierre Foldès (chirurgien urologue spécialisé dans la reconstruction du clitoris après excisionexcision) se sont penchés activement sur cette zone de plaisir.

    Sous le titre Qui a peur du point G ?, ces médecins exposent des résultats dans la même revue scientifique, qui vont à l'encontre des conclusions de l'étude britannique. Espérons qu'ils apporteront bientôt la preuve scientifique de l'existence de cet OVNI gynécologique, selon l'expression employée dans leur article. Nous pourrons ainsi tous et toutes repartir à la recherche du Graal !