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Seuls l'extrême sud-ouest de la France ainsi que quelques zones réparties sur le territoire ont échappé la semaine passée à l'épidémie de grippe. Ce sont les premiers signes de décrue même si la maladie reste encore bien présente. © Sentinelles
Dix semaines d'épidémie, plus de 3,1 millions de Français qui ont consulté... la saison grippale 2012/2013 n'en finit pas. Les médecins du réseau Sentinelles et ceux des Groupes régionaux d'observation de la grippe (Grog)) annoncent toutefois ce mercredi que la décrue est enfin amorcée. Ils avancent également quelques hypothèses qui pourraient expliquer la duréedurée prolongée de cette épidémie.
Entre le 18 et le 24 février, 423.000 nouveaux cas de syndromes grippaux (vus en consultation) ont été recensés en France. L'incidence a été estimée à 661 cas pour 100.000 habitants, encore largement supérieure au seuil épidémiqueseuil épidémique fixé à 152 cas pour 100.000.
Mieux vaut prévenir que guérir. Une bonne hygiène des mains et une distance minimale de 2 mètres avec la personne infectée par la grippe sont des gestes qui permettent d'éviter de tomber malade. © Lars Klintwall Malmqvist, Wikipédia, DP
Les trois virus qui font durer la grippe
En dix semaines, 3.106.000 personnes auraient consulté un médecin. Ces derniers jours en métropole, seule l'Aquitaine était épargnée par l'épidémie. L''ensemble des autres régions était dans le rouge. Les incidences les plus élevées ont été relevées en : Nord-Pas-de-Calais (1.398 pour 100.000 habitants), Provence-Alpes-Côte-d'Azur (811), Languedoc-Roussillon (775), Rhône-Alpes (772), Midi-Pyrénées (676), Corse (658), Auvergne (649), Alsace (580), Haute-Normandie (576), Champagne-Ardenne (567) et Ile-France (518). L'activité épidémique commence toutefois à décroître. Et selon le modèle de prévision basé sur les données historiques, cette décrue devrait se poursuivre cette semaine, analysent les médecins Sentinelles.
« L'activité grippale reste soutenue » mais la décrue est amorcée, favorisée semble-t-il par les vacances scolaires, confirment les représentants des Grog. Selon eux, « les trois virus grippaux A(H1N1)pdm09, A(H3N2) et B continuent de circuler ».
Ce point est important car il pourrait expliquer « la durée prolongée et la forte ampleur de cette épidémie ». Et pour cause, selon les Grog cette circulation conjointe de virusvirus a pu faire en sorte que des « personnes aient été co-infectées simultanément ou successivement par des virus grippaux différents ».