A l'heure où trois cas de grippe A(H1N1) viennent de perturber la planète foot, l'Assurance-maladie commence à expédier les bons de vaccination vers les personnes désignées comme prioritaires. En France et en Allemagne, cependant, le climat est plutôt au septicisme face à la campagne de vaccination.

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    Pour le Conseil de l'Ordre, se faire vacciner contre la grippe A(H1N1) est un devoir pour les médecins. © Ursule/Fotolia

    Pour le Conseil de l'Ordre, se faire vacciner contre la grippe A(H1N1) est un devoir pour les médecins. © Ursule/Fotolia

    Publié vendredi dernier au Journal officiel, un décret permet officiellement à l'Assurance-maladie d'adresser les bons de vaccination contre la grippe A(H1N1). Les premiers envois sont imminents. Ainsi les personnes prioritaires pourront être vaccinées au début du mois de novembre.

    Signée par la ministre de la Santé Roselyne Bachelot-Narquin, chaque lettre invitera son destinataire à se rendre dans l'un des centres de vaccination mentionnés. Les plis comporteront également un double coupon (prévu pour une première injection et un rappel) à présenter au centre en question.

    Le décret autorise également la création d'une base de donnéesbase de données qui permettra « la gestion et le suivi » de l'ensemble des personnes vaccinées. Confidentielles, ces informations pourront être transmises aux médecins traitants, « aux fins de suivi de leurs patients ».

    Comme en France, la vaccination contre le virus A(H1N1) fait également des remous chez nos voisins européens. En Allemagne où la campagne démarre aujourd'hui, seules 12% des personnes interrogées dans le cadre d'un récent sondage seraient disposées à recevoir le vaccinvaccin. Même le représentant local des médecins généralistes s'y est mis, affirmant haut et fort ses réticences vis-à-vis des vaccins adjuvés...

    L’EMEA reste favorable à la double injection

    En France bien au contraire, le Conseil national de l'Ordre des Médecins rappelle que « la participation des médecins aux actions de santé publique est une mission entrant dans leurs devoirs déontologiques et légaux ».

    De son côté, l'Agence européenne du Médicament (EMEA) a confirmé vendredi « qu'elle maintenait ses recommandations concernant la vaccination en deux injections espacées d'au moins trois semaines ». Ces recommandations valent pour les trois vaccins approuvés par l'Agence : Celvapan, Focetria et Pandemrix. « Il se peut qu'une seule dose de Pandemrix et Focetria suffise chez l'adulte mais les données dont nous disposons actuellement sont trop limitées pour généraliser la vaccination à dose unique. »