En avril 2016, une enquête du magazine 60 Millions de consommateurs faisait grand bruit. Elle remettait en cause l’innocuité des protections intimes. Selon l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), celles-ci renferment bien des substances chimiques nocives. Mais en très faibles quantités.


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    Selon une étude de l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), des substances chimiques « en très faible concentration » sont présentes dans les protections intimes féminines (tampons, serviettes hygiéniques, coupes menstruelles), mais ne présentent pas de risque pour les utilisatrices. Pour autant, l'Anses recommande aux fabricants « d'améliorer la qualité de ces produits afin d'éliminer ou de réduire au maximum la présence de ces substances chimiques ». Notamment, car il existe de multiples autres sources d'exposition (environnementales, alimentaires).

    Concernant les protections hygiéniques, elles proviennent vraisemblablement de la « contamination des matièresmatières premières ou des procédés de fabrication ». Dans le premier cas, il peut s'agir par exemple de traces de pesticidespesticides dans le coton d'une serviette hygiénique ou d'un tampon. Dans le second, la présence de substances chimiques peut être due « au processus de blanchiment des produits par des agents chlorés », explique le professeur Gérard Lasfargues, directeur général adjoint scientifique de l'Anses.

    Dû au staphylocoque doré, le choc toxique menstruel représente une vingtaine de cas chaque année en France. Il entraîne fièvre, éruptions cutanées, baisse de la tension et d’autres atteintes potentiellement graves (digestives, musculaires, rénales, etc.). © Denis Vermenko, Fotolia
    Dû au staphylocoque doré, le choc toxique menstruel représente une vingtaine de cas chaque année en France. Il entraîne fièvre, éruptions cutanées, baisse de la tension et d’autres atteintes potentiellement graves (digestives, musculaires, rénales, etc.). © Denis Vermenko, Fotolia

    Tampons, serviettes hygiéniques, coupes menstruelles et syndrome de choc toxique

    L'expertise de l'Anses a également porté sur le risque microbiologique, avec le fameux syndrome de choc toxique menstruel« rare, mais potentiellement grave ». L'agence rappelle que le risque de développer ce syndrome « augmente avec une utilisation prolongée d'une protection interne (tampon, coupe menstruelle) et/ou l'utilisation d'une protection d'une capacité d'absorptionabsorption plus forte que nécessaire ».

    Pour l'éviter, il est notamment recommandé de ne pas garder le même tampon plus de huit heures, d'éviter d'en porter la nuit en optant plutôt pour une serviette hygiénique et de se laver les mains avant et après l'applicationapplication.