Les flammes ravagent en ce moment une partie de l'Ouest des États-Unis. La fumée qui s'échappe de ces incendies agresse les voies respiratoires et encore plus en période de Covid-19.


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    La pollution atmosphérique est considérée comme un facteur aggravant de la Covid-19 et serait indirectement responsable d'une part non négligeable des décès des personnes malades. Depuis quelques semaines, l'Ouest des États-Unis connaît une vague de chaleur intense qui a provoqué d'importants incendies. Le Bootleg Fire dans l'Oregon a déjà dévoré 1.200 km2 de végétation. Et il n'y a pas que les flammes qui sont dévastatrices, la fumée aussi.

    Le graphique rouge montre l'augmentation des particules fines de l'atmosphère. La ligne noire indique le taux de positivité moyen à sept jours. La ligne bleue montre le taux de positivité attendu si le nombre de particules fines était resté constant. Le graphique s'échelonne de juin à novembre 2020. © Daniel Kiser et <em>al. Journal of Exposure Science & Environmental Epidemiology </em>
    Le graphique rouge montre l'augmentation des particules fines de l'atmosphère. La ligne noire indique le taux de positivité moyen à sept jours. La ligne bleue montre le taux de positivité attendu si le nombre de particules fines était resté constant. Le graphique s'échelonne de juin à novembre 2020. © Daniel Kiser et al. Journal of Exposure Science & Environmental Epidemiology

    La fumée accroît le nombre de cas de Covid-19

    Une étude menée au Center for Genomic Medicine at the Desert Research Institute (DRI) a étudié l'impact des fumées des incendies de la saisonsaison dernière sur le nombre de cas de Covid à Reno, dans le Nevada. La forêt qui entoure le lac Tahoe, située près de la ville, avait brûlé en août 2020. Une tornade de feu s'y était même formée.

    Durant cette période, la concentration de particules finesparticules fines (PM 2,5) dues aux incendies avait explosé, tout comme les cas de Covid-19. Dans une étude parue dans Journal of Exposure Science & Environmental Epidemiology, les scientifiques ont calculé que le nombre de cas de Covid-19 a augmenté de 17,7 % entre le 16 août et le 10 octobre 2020, là où la concentration de particules fines était au plus haut. Cela a pu s'accompagner aussi d'une augmentation de la mortalité, mais cela n'a pas été recherché dans cette étude.

    « Nos résultats montrent une augmentation substantielle du taux de positivité à la Covid-19 à Reno, à une époque où nous étions affectés par la fumée épaisse provenant des incendies en Californie », explique Daniel Kiser, scientifique au DRI. Le même phénomène pourrait se reproduire cette année alors que la vigilance incendie est au maximum sur la côte ouest des États-Unis.