Dans le monde, la douleur chronique représente l'un des principaux facteurs d'invalidité, alors que ce type de douleur ne répond pas bien aux traitements actuels. Une nouvelle étude montre une première étape dans la découverte des signatures d'activité cérébrale qui sous-tendent notre perception de la douleur.


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    Un objectif important de la recherche est de comprendre comment la douleur est représentée dans le cerveau et comment moduler l'activité cérébrale pour soulager la souffrance liée à la douleur chronique. Trouver de nouveaux traitements - efficaces et non addictifs - pour les douleurs chroniques permettrait de surcroît d'enrayer la crise des opioïdes.

    Dans la poursuite de cet objectif, des chercheurs ont enregistré des données relatives à la douleur dans le cerveau de personnes souffrant de troubles douloureux chroniques, causés par un AVCAVC ou une amputation. L'étude publiée dans Nature neuroscience a analysé les changements d'activité cérébrale dans deux régions où les scientifiques estiment que les réactions à la douleur se produisent : le cortex cingulaire antérieur (CCA) et le cortex orbito-frontalfrontal (COF). « Les études d'IRM fonctionnelleIRM fonctionnelle montrent que ces régions du cerveau s'illuminent lors d'expériences de douleur aiguë. Nous voulions savoir si ces régions jouaient également un rôle dans le traitement de la douleur chronique par le cerveau », a précisé Prasad Shirvalkar, docteur en médecine.

    Cette radiographie montre deux dispositifs d'enregistrement implantés dans les épaules et des électrodes d'enregistrement placées dans le cerveau. © Prasad Shirvalkar, M.D., Ph.D., UCSF
    Cette radiographie montre deux dispositifs d'enregistrement implantés dans les épaules et des électrodes d'enregistrement placées dans le cerveau. © Prasad Shirvalkar, M.D., Ph.D., UCSF

    Modifier l’activité cérébrale pour soulager la douleur ?

    Seulement quatre personnes ont participé à l'étude, équipées d'électrodesélectrodes ciblant le CCA et le COF. Elles ont répondu plusieurs fois par jour à diverses questions sur la douleur ressentie, tandis que les chercheurs déclenchaient un enregistrement cérébral délivrant un instantané de l'activité dans le CCA et le COF. L'utilisation de ces activités, combinée à des analyses d'apprentissage automatique, a permis de prédire l'état de douleur chronique des participants.

    Les chercheurs espèrent que l'identification d'une telle signature de la douleur permettra de développer de nouvelles thérapiesthérapies capables de modifier l'activité cérébrale pour soulager la douleur chronique.