L’association de défense des consommateurs UFC-Que Choisir s’inquiète de voir que la grande majorité des lingettes et laits de toilette pour bébé sont composés de molécules potentiellement nocives. Dans les colonnes de son magazine, elle appelle la Commission européenne à se montrer plus vigilante sur la santé des plus jeunes.

au sommaire


    Une majorité de produits de toilette utilisés pour les nourrissons contiendrait des composés dangereux, comme les allergènes, le phénoxyéthanol et même certains perturbateurs endocriniens. C'est le constat établi par l'UFC-Que Choisir, après la réalisation d'un test sur 27 lingettes et 7 laits de toilette.

    Publiée dans le numéro de novembre du magazine de l'association, cette étude montre que 94 % des lingettes et laits de toilette testés se sont révélés être potentiellement nocifs.

    Douze lingettes et deux laits de toilette examinés par l'UFC comportaient des « quantités significatives » d'allergènes. L'association pointe tout particulièrement du doigt les lingettes « Éco » de la marque Naty, qui comptaient « 700 fois plus [d'allergènes] que les concurrents les moins chargés ».

    Allergènes, phénoxyéthanol, perturbateurs endocriniens : la santé des bébés lavés avec certaines lingettes ou laits de toilette pourrait être mise à mal à en croire l’UFC-Que Choisir. © Kay, babyblog.com, cc by nc sa 2.0

    Allergènes, phénoxyéthanol, perturbateurs endocriniens : la santé des bébés lavés avec certaines lingettes ou laits de toilette pourrait être mise à mal à en croire l’UFC-Que Choisir. © Kay, babyblog.com, cc by nc sa 2.0

    Lingettes et laits de toilette trop riches en phénoxyéthanol

    Conservateur couramment utilisé dans les produits cosmétiques, le phénoxyéthanol est connu pour ses effets toxiques sur l'organisme, notamment le foiefoie. Il a été retrouvé dans 14 lingettes et 3 laits pour bébés, dont des marques comme Mixa, Pampers et Carrefour Baby.

    Ce n'est pas la première fois que ce conservateur est incriminé. Les autorités sanitaires ont émis en 2012 la recommandation de ne plus utiliser de phénoxyéthanol dans les produits cosmétiques destinés au siège chez les nourrissons de moins de trois ans, et de limiter à 0,4 % la concentration dans les autres produits. Problème : la réglementation européenne fixe cette valeur à 1 % pour n'importe quelle utilisation. L'association de défense des consommateurs précise à ce titre qu'un quart des lingettes testées renferme plus de 0,4 % de cette moléculemolécule.

    Face aux résultats de cette enquête, l'association appelle la Commission européenne à « renforcer la réglementation pour les produits destinés aux jeunes enfants, et notamment [à] rendre obligatoires les recommandations exprimées par les experts ». Les parents de jeunes enfants sont quant à eux invités à se tourner vers une « solution plus sûre », à savoir l'utilisation d'eau et de savon.