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Des formations récifales, uniques à la Réunion, abritent des milliers d'organismes. Parmi eux, les échinodermes, qui comptent environ 5.900 espèces différentes.
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Des formations récifales, uniques à la Réunion, abritent des milliers d'organismes. Parmi eux, les échinodermes, qui comptent environ 5.900 espèces différentes.
L'île de la Réunion abrite neuf familles d'échinides. Quelles sont les espèces identifiées de l'île ? Reste-t-il des espèces non identifiées ?
Les échinides réguliers et irréguliers présentent des modes de vie fondamentalement différents.
Les réguliers vivent en général sur des substrats durs (rochers, coraux ou sur des champs d'algues. Le comportement des espèces peu profondes est très influencé par des facteurs du milieu comme la salinité, la température ou le ressac (hydrodynamisme). Bon nombre d'espèces se cachent le jour (Diadema setosum, Toxopneustes pileolus...), ne quittant leur abri qu'en fin de journée ou la nuit. Les autres creusent, avec leurs dents ou leurs piquants, une cavité dans la roche ou dans le corail et deviennent ainsi sédentaires, se nourrissant de débris flottants qu'ils capturent avec leurs piquants et leurs podias. Certains encore se couvrent de divers matériaux (coquilles, cailloux, algues...) qu'ils hissent sur leur test grâce à leurs podias et leurs piquants.
Les irréguliers (Brissopsis luzonica, Brissus latecarinus...) sont généralement fouisseurs dans des sables coralliens ou vaseux à des profondeurs variables. Ils se délectent des organismes et de la matière organique associée aux sédiments dans lesquels ils vivent.
Neuf Familles, composantes de sept Ordres, sont représentées sur les côtes réunionnaises pour dix-huit espèces récoltées. À noter la présence de Maretia planulata ramené par un draguage effectué par le Marion Dufresne, navire océanographique, à quelque 150 mètres de profondeur. Celle-ci est la seule qui ne vit pas à proximité d'un contexte récifal.
Ce recensement n'est pas exhaustif et il est certain que d'autres espèces sont présentes dans les eaux réunionnaises mais avec des densités très faibles. Pour exemple, des piquants d'oursins crayons avec des aspérités, longs de 3 à 4 centimètres, de couleur rouge, sont observables sur les plages de Saint-Gilles et Saint-Leu mais l'espèce n'est pas identifiable pour l'instant (genre Prionocidaris ?).
Trois autres espèces rarement observables ont été vues et identifiées comme des schizasteridae (Schizaster lacunosus, Echinocyamus megapetalus) et un diadematidae (Echinothrix calamaris) mais n'ont pas été pris en compte dans ce travail.
À noter que des débuts de fossilisation ont été constaté chez plusieurs espèces sur les plages de Saint-Leu : Brissopsis luzonica , Brissus latecarinus et Clypeaster reticulatus...
Ordre des DIADEMATOIDA
- Famille des Diadematidae
- Famille des Toxopneustidae
Toxopneustes pileolus
Tripneustes gratilla
Ordre des PHYMOSOMATOIDA
- Famille des Stomechinidae
Stomopneustes variolaris
Ordre des ECHINOIDA
- Famille des Echinometridae
Echinometra mathaei
Hetecentrotus mamillatus
Hetecentrotus trigonarius
Collobocentrotus atratus
Echinostrephus molaris
Ordre des CIDAROIDA
- Famille des Cidaridae
Eucidaris metularia
Ordre des HOLECTYPOIDA
- Famille des Echinoneidae
Echinoneus cyclostomus
Ordre des CLYPEASTEROIDA
- Famille des Clypeasteridae
Clypeaster reticulatus
Ordre des SPATANGOIDA
- Famille des Spatangidae
Maretia planulata
- Famille des Brissidae
Brissopsis luzonica
Brissus latecarinus
Metalia dicrana
Cyrtechinus verruculatus