L'île de la Réunion abrite neuf familles d'échinides. Quelles sont les espècesespèces identifiées de l'île ? Reste-t-il des espèces non identifiées ?

Oursin diadème. © subaqua.web.cern.ch

Oursin diadème. © subaqua.web.cern.ch

Mode de vie des échinides

Les échinides réguliers et irréguliers présentent des modes de vie fondamentalement différents.

Les réguliers vivent en général sur des substratssubstrats durs (rochers, coraux ou sur des champs d'alguesalgues. Le comportement des espèces peu profondes est très influencé par des facteurs du milieu comme la salinitésalinité, la température ou le ressac (hydrodynamisme). Bon nombre d'espèces se cachent le jour (Diadema setosum, Toxopneustes pileolus...), ne quittant leur abri qu'en fin de journée ou la nuit. Les autres creusent, avec leurs dents ou leurs piquants, une cavité dans la roche ou dans le corailcorail et deviennent ainsi sédentaires, se nourrissant de débris flottants qu'ils capturent avec leurs piquants et leurs podias. Certains encore se couvrent de divers matériaux (coquillescoquilles, cailloux, algues...) qu'ils hissent sur leur test grâce à leurs podias et leurs piquants.

Les irréguliers (Brissopsis luzonica, Brissus latecarinus...) sont généralement fouisseurs dans des sablessables coralliens ou vaseux à des profondeurs variables. Ils se délectent des organismes et de la matièrematière organique associée aux sédimentssédiments dans lesquels ils vivent.

Echinide au milieu des coraux. © Philippe Mespoulhé

Echinide au milieu des coraux. © Philippe Mespoulhé

Le recensement des espèces d'oursin à la Réunion

Neuf Familles, composantes de sept Ordres, sont représentées sur les côtes réunionnaises pour dix-huit espèces récoltées. À noter la présence de Maretia planulata ramené par un draguage effectué par le Marion Dufresne, navire océanographique, à quelque 150 mètres de profondeur. Celle-ci est la seule qui ne vit pas à proximité d'un contexte récifal.

Ce recensement n'est pas exhaustif et il est certain que d'autres espèces sont présentes dans les eaux réunionnaises mais avec des densités très faibles. Pour exemple, des piquants d'oursins crayons avec des aspérités, longs de 3 à 4 centimètres, de couleurcouleur rouge, sont observables sur les plages de Saint-Gilles et Saint-Leu mais l'espèce n'est pas identifiable pour l'instant (genre Prionocidaris ?).

Oursin crayon genre <em>heterocentratus</em>. © Philippe Mespoulhé

Oursin crayon genre heterocentratus. © Philippe Mespoulhé 

Trois autres espèces rarement observables ont été vues et identifiées comme des schizasteridae (Schizaster lacunosus, Echinocyamus megapetalus) et un diadematidae (Echinothrix calamaris) mais n'ont pas été pris en compte dans ce travail.

À noter que des débuts de fossilisationfossilisation ont été constaté chez plusieurs espèces sur les plages de Saint-Leu : Brissopsis luzonica , Brissus latecarinus et Clypeaster reticulatus...

Stomopneustes. © Philippe Mespoulhé

Stomopneustes. © Philippe Mespoulhé

Position systématique des espèces les plus courantes de la Réunion

  • Ordre des DIADEMATOIDA

- Famille des Diadematidae

Diadema setosum 
Echinothrix diadema

    - Famille des Toxopneustidae 

    Toxopneustes pileolus
    Tripneustes gratilla

    • Ordre des PHYMOSOMATOIDA

    - Famille des Stomechinidae

    Stomopneustes variolaris

    • Ordre des ECHINOIDA

    - Famille des Echinometridae

    Echinometra mathaei
    Hetecentrotus mamillatus
    Hetecentrotus trigonarius
    Collobocentrotus atratus
    Echinostrephus molaris

    • Ordre des CIDAROIDA

    - Famille des Cidaridae

    Eucidaris metularia

    • Ordre des HOLECTYPOIDA

    - Famille des Echinoneidae

    Echinoneus cyclostomus

    • Ordre des CLYPEASTEROIDA

    - Famille des Clypeasteridae

    Clypeaster reticulatus

    • Ordre des SPATANGOIDA

    - Famille des Spatangidae

    Maretia planulata

    - Famille des Brissidae

    Brissopsis luzonica
    Brissus latecarinus
    Metalia dicrana
    Cyrtechinus verruculatus