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    La révolution océanographique : les satellites et l'ordinateur

    La révolution océanographique : les satellites et l'ordinateur

    L'océanographie physique, comme science ayant pour objet la compréhension de la dynamique de l'ensemble des océans dans leurs trois dimensions est une science jeune. Son développement s'est heurté à trois difficultés. Il fallait d'abord qu'il y eût un intérêt à aller explorer un milieu hostile et complètement opaque. Il fallait aussi disposer des moyens d'observation et de mesure adaptés à ce milieu instable et plutôt agressif ; la recherche océanographique, comme l'ensemble des sciences de la Terre et de l'Univers, est complètement dépendante des développements technologiques.

    Enfin si observations et mesures sont les sources incontournables de la connaissance elles ne suffisent pas pour comprendre la dynamique des océans et en prévoir l'évolution. Il n'y a pas de solution analytique permettant de résoudre les équations de la dynamique océanique et comme toujours il faut alors avoir recours à la modélisation numériquenumérique pour la simuler, expérimenter et enfin la prévoir.

    Image du site Futura Sciences

    On réunit 3 éléments : Mesures faites dans l'océan même et qu'on appelle mesures in situ, celles faites depuis quelques centaines de KM, par satellite automatique. Ces mesures permettent d'alimenter des Modèles numériquesModèles numériques tournant sur les plus gros ordinateursordinateurs disponibles, et qui exploitent au mieux la complémentarité des observations pour simuler et prévoir l'évolution des océans

    Pour ce faire, compte tenu de la dimension des océans et des échelles spatiales et temporelles de leurs variations il fallait des puissances de calcul longtemps indisponibles. Grâce aux mesures depuis l'espace et à la puissance des ordinateurs l'océanographie peut entrer maintenant, quelques décennies après la météorologiemétéorologie, en phase opérationnelle suivant le schéma de la figure ci-desus qui montre, pour la prévision, la convergence des mesures depuis l'espace et in situ à travers les modèles. Reste à pérenniser les réseaux d'observation pour qu'à l'instar de la Veille Météorologique Mondiale se mette en place une Veille Océanographique Mondiale.