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    • Quelle affirmation politique d'une solidarité du Nord vis à vis du Sud ? l'APD devrait traduire la volonté politique de solidarité internationale des Etats les plus riches : son érosion est préoccupante et nombres d'ONG expriment leurs inquiétudes, au côté de la CADCAD (Comité d'Aide au Développement des Nations Unies), de ne plus pouvoir inverser la tendance de marginalisation des plus pauvres, au risque de conforter des conflits de civilisation émergentsémergents en ce début de siècle. L'aide bilatérale est la première touchée : son érosion s'accompagne également souvent d'un ciblage géopolitique vers les pays à potentiels économiques. L'aide est alors liée, ou conditionnée à des négociations économiques ou stratégiques entre pays donateurs et bénéficiaires.
      Heureusement, on assiste à une orientation générale de l'APD vers plus de projets environnementaux - de part les donateurs nordiques, comme la Suède ou l'Allemagne- , ce qu'il convient de poursuivre.
    • Comment réconcilier le Nord et le Sud autour du financement public ? La coopération internationale est marquée par un affrontement de plus en plus vif entre pays riches (membres de l'OCDE) et PED (regroupés dans le Groupe des 77), notamment sur les négociations internationales de l'environnement, avec en toile de fond la problématique du financement du développement durabledéveloppement durable. Les PED privilégient l'emploi des leurs ressources financières pour la lutte contre la pauvreté et la satisfaction des besoins fondamentaux et ne sont pas en mesure d'assumer les investissements techniques, scientifiques et financiers requis pour lutter contre les dérèglements globaux (effet de serreeffet de serre, biodiversitébiodiversité, ..). Ils considèrent que les pays riches leur sont redevables d'une dette écologique, que l'aide publique devrait en partie couvrir. Hors, les conditionnalités vertes qui leur sont de plus en plus imposés par les pays donateurs, pour recevoir des aides au développement, sont ressentis comme une ingérence du Nord, qui nourrit bien des désaccords.
    • Quelle cohérence des financements internationaux ? Pour l'ensemble des financements de projets 'affichés hors du champs du développement durable', la prise en compte du développement durable est à améliorer. Nombre d'organisations non gouvernementales s'interrogent par exemple sur la 'réorientation verte' de la Banque MondialeBanque Mondiale.
      Les organismes financiers internationaux, comme la BM ou le FMI ont inscrit l'environnement et le développement durable dans leur politique de prêts, mais associent à leurs programmes d' ajustements structurels imposés aux pays en difficultés , des 'conditionnalités' dont les effets potentiels, sociaux et environnementaux peuvent être négatifs : privatisations, suppression des subventions aux produits de première nécessité, réduction des budgets d'éducation et de santé.
    • Comment améliorer l'efficacité des financements du développement durable ? L'efficacité des financements du développement durable sera amoindrie, voire annulée, si les financements publics parallèles incitant à des modes de développement non durables (programmes multilatéraux autres que pour le développement, subventions nationales diverses) ne sont pas infléchis ou réaffectés.
      De même, les flux financiers et investissements privés, ajoutés à la puissance financière croissante des transnationales et à leur influence omnipotente sur les modes de vie et de consommation de nos sociétés, pourraient réduire l'efficacité des efforts publics de financement du développement durable, s'il ne sont pas régulés.