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    Concentration des microplastiques aux divers points de prélèvement. Les plus fortes concentrations se trouvent logiquement à proximité du camp de base, mais les échantillons sont pollués jusqu’à 400 mètres au-dessous du sommet. © Imogen Napper et al, One Earth, 2020

    Concentration des microplastiques aux divers points de prélèvement. Les plus fortes concentrations se trouvent logiquement à proximité du camp de base, mais les échantillons sont pollués jusqu’à 400 mètres au-dessous du sommet. © Imogen Napper et al, One Earth, 2020

    Transformée à certaines périodes de l'année en une véritable autoroute, la voie vers l'Everest est en passe de devenir un vaste dépotoir. Le parcours est déjà jonché de bouteilles d'oxygène, de déchetsdéchets en tous genres et de cadavres. Des chercheurs viennent aujourd'hui d'y découvrir des microplastiques jusqu'à 400 mètres sous le sommet. Imogen Napper et ses collègues de l'université de Plymouth (Royaume-Uni) ont analysé des échantillons de neige et d'eau prélevés sur les pentes de l'Everest entre 4.200 et 8.440 mètres d'altitude. Ils ont mesuré la présence de divers microplastiquesmicroplastiques (polyester, acrylique, nylonnylon et polypropylènepolypropylène) dans tous les échantillons de neige et dans la moitié des échantillons d'eau, probablement laissés là par les équipements des alpinistes (vêtements, tentes, cordes...) ou transportés par le ventvent.

    La pollution aux microplastiques n'épargne décidément aucun milieu. On en a ainsi retrouvé dans la fosse des Mariannes à 10.000 mètres de profondeur, dans les glaces de l'Antarctique ou même dans la neige tombant sur les Alpes. Selon une récente étude du CSIRO, pas moins de 8 à 14 millions de tonnes de microplastiques  tapisseraient nos fonds océaniques. Bien que quasi invisibles, les microplastiques contaminent les sources d'eau potable et les organismes aquatiques. « Nous devrions nous pencher sur des solutions techniques diminuant la quantité de plastiqueplastique, comme l'utilisation de fibres naturelles pour les vêtements », suggère Imogen Napper. Et pourquoi pas réduire la fréquentation sur le toit du mondele toit du monde ?

     

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