Selon Patrick Ramage, un responsable de l'organisation pour la protection animale "International Fund for Animal Welfare", le Japon tue plus de 1200 cétacés par an sous des prétextes scientifiques, la Norvège 600 et l'Islande 30 "seulement". Les organisations écologistes ne cessent de dénoncer ce qu'elles considèrent comme une hypocrisie et réclament la fin de ce massacre, estimant que plusieurs espèces sont en danger d'extermination. Cependant, l'inverse risque de se produire.

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    Baleine

    Baleine

    Depuis lundi 7 mai 2007, le comité scientifique de la Commission baleinière internationale (CBI) est réuni à Anchorage (Alaska). Rien ne transparaît actuellement de ces travaux, conduits par une cinquantaine de scientifiques, et qui se tiennent intégralement à huis clos. Mais Patrick Ramage craint qu'ils n'aboutissent pour la première fois depuis vingt ans à une nette majorité en faveur de la légalisation de la pêche commerciale de la baleine.

    En effet, le Japon a réussi à convaincre, à coups d'aides financières pour leurs pêcheries et d'autres formes d'assistance, plusieurs petits pays de les soutenir, et surtout de lui apporter leurs voix en faveur d'une reprise de la chasse à la baleine. Et selon Patrick Ramage, de trois à cinq états pourraient rejoindre la position japonaise d'ici la fin du mois, déjà largement soutenue par l'Islande et la Norvège. Il rappelle aussi que lors de la précédente réunion de la CBI en 2006, le Japon était déjà parvenu à obtenir une majorité simple (33 voix contre 32) en vue de l'annulation du moratoiremoratoire contre cette chasse.

    Bien qu'une majorité de trois quarts des membres soit nécessaire pour annuler cette disposition, Kitty Block, de l'"humane Society International", un groupe privé de protection des baleines, craint que cette majorité, insuffisante dans les faits, suffise à influencer les modalités du comité scientifique et obtienne qu'il se concentre en priorité sur les quotas de chasse en délaissant leur impact environnemental.

    On s'attend aussi à ce que le Japon tente de faire pressionpression sur les Etats-Unis comme les années précédentes, en bloquant les quotas de chasse à la baleine des populations autochtones d'Alaska, alors que ceux-ci, quoique très réduits, sont nécessaires à leur subsistance. Enfin, le Japon pourrait tout simplement se retirer de la CBI, ce qui lui donnerait libre cours, ainsi que l'avait déjà menacé Joji Morishita, principal négociateur auprès de l'organisation de la Commission baleinière en l'absence d'accord favorable à son pays.