Les taux de gaz à effet de serre dans l’atmosphère battent record sur record. Pourtant, un nouveau rapport publié par le programme des Nations unies pour l’environnement (UNEP) révèle que pour atteindre les objectifs fixés par l’Accord de Paris, il faudrait réduire chaque année nos émissions de 7,6 %.


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    « Depuis dix ans, le rapport sur les écarts d'émissionsémissions -- publié chaque année par le programme des Nations unies pour l’environnement (UNEPUNEP) -- sonne l'alarme. Et pendant dix ans, le monde n'a fait qu'augmenter ses émissions », constate le secrétaire général des Nations unies, António Guterres.

    Aujourd'hui, une fois de plus, le fameux rapport tire de tristes conclusions. Ainsi, même si tous les engagements pris en vertu de l'Accord de Paris sont tenus, les températures augmenteront de plus de 3 °C au-dessus des moyennes préindustrielles. Avec les conséquences que nous connaissons tous sur notre Planète et sur nos sociétés. Selon les experts, notre seule option désormais pour limiter le réchauffement climatique à +1,5 °C est de multiplier nos ambitions collectives par cinq.

    Ces graphiques montrent que l’Europe fait malgré tout figure de « moins pire » élève. © UNEP
    Ces graphiques montrent que l’Europe fait malgré tout figure de « moins pire » élève. © UNEP

    Prendre des mesures drastiques pour lutter contre le changement climatique

    Car les émissions devraient être de pas moins de 32 gigatonnes d'équivalent CO2 inférieures aux contributions déterminées au niveau national (NDC) dans le cadre de l'accord de Paris. Et même pour atteindre un objectif de +2 °C, elles devraient être revues à la baisse de 15 gigatonnes. Ce qui nous ramène à une réduction nécessaire de 7,6 % des émissions par an entre 2020 et 2030 dans le premier cas et de 2,7 % dans le second.

    « Il est plus que jamais important d'écouter ce que les scientifiques ont à nous apprendre. Si nous ne tenons pas compte de ces avertissements et ne prenons aucune mesure drastique pour inverser les émissions, nous continuerons à assister impuissants à des phénomènes climatiques catastrophiques et de plus en plus mortels », conclut António Guterres.