La capitale américaine des nouvelles technologies se trouve près de San Francisco, un site qui subit un affaissement des sols par subsidence. À cela s’ajoute une montée des océans qui accroît le risque d’inondations.

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    La Silicon Valley, capitale américaine des nouvelles technologies située près de San Francisco, est menacée par l'affaissement des sols qui pourrait aggraver les inondations à l'avenir. Cette subsidence, en s'ajoutant à la montée du niveau des océans du fait du changement climatiquechangement climatique, double le risque d'inondation dans cette région d'ici 2100, selon une étude publiée par la revue Science Advances.

    Le saviez-vous ?

    La Silicon Valley doit son nom à la présence de nombreuses entreprises du secteur des semi-conducteurs à la fin des années 1960, une technologie qui utilise des cristaux de silicium (silicon en anglais).

    « Le sol s'affaisse, le niveau de l'océan augmente et les inondations vont davantage dans l'intérieur des terresterres que ce que ferait l'un ou l'autre des phénomènes », a commenté dans un communiqué Manoochehr Shirzaei, professeur de l'école d'exploration de la Terre et de l'espace de l'université d'Arizona.

    L'eau recouvrira près de la moitié des pistes et du tarmac de l'aéroport d'ici 2100.

    La majorité du littoral de la baie de San Francisco s'enfonce d'un peu moins de deux millimètres par an mais « dans plusieurs zones, nous avons découvert une subsidence de dix millimètres par an voire davantage », selon l'étude.

    Les infrastructures les plus exposées sont celles construites sur des zones gagnées sur la mer et qui se tassent, comme l'aéroport international de San Francisco. « Lorsque l'affaissement du terrain est ajouté aux prévisions de hausse du niveau des océans, l'eau recouvrira près de la moitié des pistes et du tarmac de l'aéroport d'ici 2100 », a relevé l'étude.

    Subsidence et hausse du niveau des océans

    Autres zones menacées : Foster City, polder situé entre San Francisco et San Jose qui culmine à deux mètres au-dessus de l'océan, ou encore Treasure Island, entre San Francisco et Oakland, qui s'enfonce de 12 à 20 millimètres par an.

    La baie de San Francisco, le 9 octobre 2015. © Josh Edelson, AFP, archives

    La baie de San Francisco, le 9 octobre 2015. © Josh Edelson, AFP, archives

    De précédentes études, qui ne prenaient pas en compte la subsidence, estimaient qu'au moins une cinquantaine de kilomètres carrés du littoral de la baie de San Francisco étaient exposés à un risque d'inondation d'ici la fin du siècle à cause de la montée des océans.

    En ajoutant les conséquences de l'affaissement du sol, la surface à risque passe à 125 km2 au moins. Dans le pire scénario, qui comprend une accélération de la fontefonte des glaces et donc de la hausse de la montée des océans, elle grimpe à 413 km2 au même horizon.

    Ces nouvelles estimations se basent sur des données collectées entre 2007 et 2011 avec le radar InSAR, installé à bord d'un satellite. « Il y a de nombreuses prévisions et modélisationsmodélisations sur la hausse du niveau des océans. Mais elles sont toutes erronées parce qu'elles ne prennent pas en compte les évolutions de l'élévation des terres », a relevé M. Shirzaei.