Pour réchauffer un aliment, le plus simple, c’est de le mettre dans un contenant en plastique et de le passer au four à micro-ondes. Le plus simple, mais probablement pas le plus sain. L’opération nous exposerait en effet à des quantités massives de très petites particules de plastique.


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    Passer le biberon du petit dernier au four à micro-ondes pour le réchauffer. Le réflexe est désormais ancré en nous. Mais des chercheurs de l’université du Nebraska (États-Unis) nous conseillent aujourd'hui vivement de changer d'habitude à ce sujet. Car les expériences qu'ils ont menées montrent que, chauffés au micro-ondes, les biberons et autres contenants en plastique peuvent libérer des quantités colossales de particules.

    Au micro-ondes, le plastique libère de minuscules particules en masse

    Les chercheurs ont travaillé sur deux contenants d'aliments pour bébé en polypropylènepolypropylène et un sac en polyéthylènepolyéthylène réutilisable. Tous approuvés par les autorités sanitaires américaines. Remplis d'eau déminéralisée et d'acideacide acétique -- pour simuler l'acidité des aliments de type produits laitiers, fruits ou légumes -- ils les ont passés au four à micro-ondesfour à micro-ondes. 3 minutes à 1 000 wattswatts. Les analyses ont montré que chaque centimètre carré de contenant pouvait, dans ces conditions, être amené à libérer jusqu'à 4 millions de microplastiques -- des particules de moins d'un millième de millimètre de diamètre -- et même jusqu'à 2 milliards de nanoplastiques -- des particules encore 1 000 fois plus petites.

    Au-delà d'une évaluation du nombre, les chercheurs ont surtout voulu se faire une idée de l'effet que ces particules de plastiqueplastique pourraient avoir sur ceux qui y sont le plus lourdement exposés : nos bébés. Ils ont donc exposé des cellules rénales cultivées en laboratoire à des concentrations semblables à celles auxquelles nos plus petits pourraient être exposés. Moins de 25 % des cellules ont survécu à seulement deux jours d'exposition aux concentrations les plus élevées !

    Des nano et des microparticules de plastique à considérer avec prudence

    Même si beaucoup de questions restent en suspens concernant la toxicitétoxicité réelle des particules de plastique, les chercheurs recommandent aujourd'hui la plus grande prudence. Et ils appellent les fabricants de contenants pour bébé, notamment, à développer des plastiques qui ne libèrent pas de nano ou de microplastiques. Ou en tout cas, beaucoup moins.