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New York et sa région subissent les contrecoups de la poussée tectonique générée par la faille médio-atlantique. © Theo-la-photo/ Flickr - Licence Creative Common (by-nc-sa 2.0)
En compilant des données historiques de 1677 à 2007, comptabilisant 383 séismes, une équipe de géologuesgéologues du Lamont-Doherty Earth Observatory (université de ColumbiaColumbia) a découvert que la région de New York présentait une activité sismique bien plus élevée que ce que l'on estimait jusqu'à aujourd'hui. En particulier, trois séismes importants, de magnitudemagnitude 5, se sont produits en 1737, 1783 et 1884. Selon les chercheurs, qui publient leurs résultats dans le Bulletin of the Seismological Society of America, la probabilité d'un tel événement est d'environ un par siècle.
Ces données historiques ont été rapprochées des informations connues aujourd'hui sur la structure géologique de la région. En analysant les signaux enregistrés récemment par des sismographes très sensibles, capables de détecter des secousses autrement imperceptibles, certaines failles, considérées jusque-là comme inactives, paraissent en réalité le siège de minuscules séismes.
L'une d'elles s'approche à moins de quatre kilomètres de la centrale nucléaire d'Indian Point. Or, son gestionnaire, la société Entergy, souhaite actuellement prolonger d'une vingtaine d'années l'exploitation de cette installation datant des années 1970, qui possède trois réacteurs, dont deux en activité. Lors de sa constructionconstruction, les risques sismiques pris en compte étaient moins élevés que ceux révélés par l'étude qui vient d'être publiée. Mais un responsable de Entergy affirme, rapporte l'agence Associated Press, que la centrale est tout à fait capable de résister à un séisme et qu'elle serait même, en cas de tremblement de terretremblement de terre, « l'endroit le plus sûr pour se mettre à l'abri ».