Sur son bateau 100 % Natural Energy, dont Futura est le partenaire média officiel, Conrad Colman se tient dans le peloton du Vendée Globe 2016, dans l'Atlantique sud. Sur son monocoque totalement autonome en énergie, le premier du genre, avec ses voiles solaires et son hydrogénérateur, il cherche le bon vent pour filer vers la pointe de l'Afrique…

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    Après 18 jours de course, les 29 skippers du Vendée Globe se sont étalés sur des milliers de kilomètres. Il y a désormais un groupe de tête avec les grandes équipes et les bateaux équipés des dernières innovations, surtout les foilsfoils, plongeant dans l'eau du côté sous le vent et donnant une portanceportance efficace. Le Britannique Axel Thomson, pour l'instant premier, entre dans l'océan Indien en passant au large du cap de Bonne Espérance et du cap des Aiguilles (le point le plus septentrional de l'Afrique).

    La dernière photo envoyée le 24 novembre par Conrad Colman, quelque part dans l'Atlantique sud. L'avant du bateau est à droite. Puisque son cap est d'environ 130°, c'est un lever de soleil. © C. Colman

    La dernière photo envoyée le 24 novembre par Conrad Colman, quelque part dans l'Atlantique sud. L'avant du bateau est à droite. Puisque son cap est d'environ 130°, c'est un lever de soleil. © C. Colman

    Le peloton est à environ 2.000 miles derrière (un terrien dirait environ 3.500 km), presque encalminé dans un système dépressionnaire qui fournit peu de vent. C'est là que se trouve notre chouchouchouchou, Conrad Colman (classé 17e). Il vogue actuellement quelque part vers 20° sud, un peu à l'est de l'île Trinidad, bien à l'ouest de l'Atlantique, donc.

    Son bateau 100 % Natural Energy navigue pour l'instant à 8 nœudsnœuds (15 km/h), une allure de sénateur pour un voilier de course, conséquence d'un vent très faible. Le moral est bon : « Je me dois d'être reconnaissant de ce que je vis un rêve qui m'a motivé depuis une décennie » expliquait-il dans un tweet envoyé jeudi après-midi. Voir aussi le site de Conrad Colman.

    Des panneaux solaires dans la voile et une hélice qui produit du courant

    À 8 nœuds, son hélice tripale, entraînée par la vitessevitesse relative de l'eau, ne permettra à l'hydrogénérateur que la production d'une modeste intensité électrique pour recharger ses batteries. Conrad Colman nous avait expliqué qu'entre 18 et 20 nœuds, il produit en 10 minutes l'énergieénergie que son bateau consomme en 24 heures. Mais il dispose en plus de ses panneaux solaires, des cellules photovoltaïques souples intégrées à la grand-voile.

    La course n'en est qu'à son début et tout est encore possible. Trois skippers ont abandonné, Bertrand de Broc, Morgan Lagravière et Vincent Riou ont tous percuté un OFNI, objet flottant non identifié, un risque à peu près inévitable sur ce genre de course. Il reste à Colman encore un peu plus de 37.000 km à parcourir avant de rejoindre les Sables d'Olonne...