Demain, au départ du huitième Vendée Globe, le Néozélandais Conrad Colman partira pour un tour du monde en solitaire sur son bateau 100 % Natural Energy. Partenaire média officiel, Futura souhaite bon vent à ce skipper qui va tester en grandeur nature — et quelle nature ! — des technologies innovantes pour rendre son bateau autonome en énergie. L'aventure est forte et rien ne sera facile dans cette course sans équivalent.

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    Il y aura foule ce dimanche 6 novembre aux Sables d'Olonne, comme tous les quatre ans depuis 1989, pour voir les 29 skippers, dont Conrad Colman, le chouchouchouchou de Futura. Les amoureux de la mer et de la voile viendront voir partir les monocoques de 60 pieds (soit 18 m) pour un tour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance. « Une course, un homme, un bateau » : c'est l'esprit de cette compétition hors normes, sans équivalent. Il faut descendre l'Atlantique, passer le cap de Bonne espérance, virer autour de l'Antarctique jusqu'au cap Horn et revenir aux Sables. Sur le principe, c'est simple.

    Le faire en solitaire impose de ne pratiquement pas dormir et d'affronter seul les quarantièmes rugissants ou les cinquantièmes hurlants avec des engins de course. Un peu comme si une Formule 1 faisait le tour de l'Europe par les chemins de randonnée. Les meilleurs, aujourd'hui, bouclent en moins de 90 jours. Beaucoup ont abandonné. Trois, Mike Plant, Nigel Burgess et Gerry Roufs, ne sont pas revenus vivants. L'interdiction d'assistance vaut pour le routageroutage météométéo et même l'aide médicale, laquelle se réduit à des conseils. Grâce à eux, Bertrand de Broc s'est recousu la langue durant l'édition 1992.

    Conrad Colman, Néozélandais de naissance, Lorientais d'adoption, amoureux de la nature, qui veut prouver qu'on peut faire de la voile <em>« sans odeur de pétrole »</em>. © Conrad Colman

    Conrad Colman, Néozélandais de naissance, Lorientais d'adoption, amoureux de la nature, qui veut prouver qu'on peut faire de la voile « sans odeur de pétrole ». © Conrad Colman

    Panneaux solaires souples et hydrogénérateurs

    Pas question non plus, après une avarie, de se faire aider par un autre bateau et encore moins d'accoster pour trouver un atelier. Yves Parlier, durant l'édition 2000, a pu toucher terre pour réparer lui-même son voilier démâté mais en restant dans la zone de balancement des maréesmarées d'une crique néozélandaise. En mangeant des algues, il a pu finir la course sous gréement de fortune et atteindre les Sables près de 127 jours après son départ.

    Le Vendée Globe est aussi l'occasion de tester des innovations technologiques. Au départ de cette édition 2016, sept des 29 bateaux auront des foilsfoils, sortes d'ailes amovibles qui se déploient dans l'eau du côté sous le vent. Un seul bateau essaiera des techniques liées à l'abandon des énergies fossiles : le 100 % Natural Energy de Conrad Colman, dont nous soutenons le projet.

    Avec ses voiles à cellules photovoltaïques, son hydrogénérateur, entraîné par l'hélice mais qui peut aussi devenir moteur électrique, et ses batteries, ce bateau peut se passer de générateurgénérateur à fuelfuel, autrement indispensable pour l'électronique de bord, le pilote automatique, la quille mobilemobile et, pour certains, les foils. Ces panneaux solaires souples, intégrés à la grand-voile, sont une invention récente de l'entreprise Solar Cloth System. « Elles vont être testées sur un ballon stratosphérique lors d'une expérience du Cnes », vient de nous confier Alain Janet, son responsable. D'autres applicationsapplications sont envisageables, par exemple dans le domaine agricole. Cela sert aussi à cela, le Vendée Globe...

    Alors bon vent à Conrad !