Le Rena, porte-conteneurs qui s'est échoué au large de la Nouvelle-Zélande le 5 octobre, est déjà responsable de la mort d'un millier d'oiseaux, dont certains étaient déjà menacés. C'est le cas du pluvier roux.

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    Le bilan écologique s'alourdit. La nappe de carburant qui s’échappe du Rena, ce porteporte-conteneurs qui s'est échoué le 5 octobre sur le récif d'Astrobale, à une centaine de kilomètres de la côté néo-zélandaise, cause de nombreux dégâts sur la biodiversité locale. Si tous les organismes marins sont touchés, c'est surtout le nombre d’oiseaux victimes de la marée noire qui choque.

    Mille oiseaux morts ! C'est le bilan actuel annoncé par les autorités de la Baie de Plenty (Maritime New-Zealand). Selon le dernier rapport, près d'une centaine d'oiseaux recouverts de fioulfioul ont été récupérés et reçoivent en ce moment des soins de la part des organismes locaux. Dix-sept d'entre eux sont des pluviers roux (Charadrius obscurus), une espèce en voie de disparition dont il ne reste qu'une faible population d'environ 1.500 individus vivant en Nouvelle-Zélande, dont 100 dans la Baie de Plenty.

    Le pluvier roux est une espèce en danger d'extinction. On compte 1.500 individus à travers le monde, dont une centaine dans la Baie de Plenty. © Chris Gin, Wikipédia, cc by 2.0

    Le pluvier roux est une espèce en danger d'extinction. On compte 1.500 individus à travers le monde, dont une centaine dans la Baie de Plenty. © Chris Gin, Wikipédia, cc by 2.0

    D'autres espèces déjà menacées le sont encore plus suite à la marée noire. Ainsi pétrels, puffins, albatros ou fous s'installent normalement à cette époque dans les îles alentours pour la nidification et la reproduction. De nouvelles opérations de pompage ont été lancées ce matin. Le navire, qui transportait 1.673 tonnes de fioul dans ses cales, n'en a déjà plus que 1.346 selon les autorités néo-zélandaises.