En Indonésie, des chercheurs sont parvenus à photographier le « cochon le plus laid au monde ». De quoi projeter sur le devant de la scène une espèce classée en danger par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN)... et pas si moche, finalement.

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    Selon le zoo de Chester (Royaume-Uni), la chasse et la disparition de l’habitat forestier du porc verruqueux de Java seraient responsables d'une décroissance de quelque 50 % de leur nombre depuis le début des années 1980. Mais des chercheurs britanniques et indonésiens ont pu récemment prendre des photos de quelques spécimens sauvages en Indonésie.

    Son surnom de « cochon le plus laid au monde », le porc verruqueux de JavaJava le doit aux grosses verrues disgracieuses qui apparaissent au-dessus du groin des mâles. Et c'est grâce à des appareils photo à déclenchement autonome, des pièges photographiques, placés dans plusieurs forêts de l'île de Java, dans le sud-est de l'Asie, que les chercheurs ont pu immortaliser l'insaisissable créature.

    Le porc verruqueux de Java — que l’on ne trouve nulle part ailleurs que sur cette île — présente une taille identique à celle des sangliers européens. Il est toutefois plus mince et sa tête est plus allongée. © <em>Act for Wildlife</em>, Zoo de Chester

    Le porc verruqueux de Java — que l’on ne trouve nulle part ailleurs que sur cette île — présente une taille identique à celle des sangliers européens. Il est toutefois plus mince et sa tête est plus allongée. © Act for Wildlife, Zoo de Chester

    Le connaître pour mieux le protéger

    L'objectif était d'acquérir une meilleure connaissance de la démographie « de cette espèce très fortement menacée ». « On craignait même que de nombreuses populations, voire toutes, aient disparu, jusqu'à ce que leur existence soit confirmée par les appareils photo », a commenté un responsable du zoo en diffusant les images.

    Et les fameux cochons n'ont été photographiés que sur quatre des sept sites surveillés de juin 2016 à mai 2017. De quoi craindre leur disparition des autres sites. Heureusement, ces recherches « pourraient permettre de créer de nouvelles mesures de préservation de l’espèce qui, pour l'instant, n'est pas protégée par la législation indonésienne », a-t-il ajouté.